Samir Nasri, le 29 octobre 2016 à Gijon (Espagne), sous le maillot du FC Séville. | MIGUEL RIOPA / AFP

Sale temps pour Samir Nasri. Dans la nuit de mardi à mercredi 28 décembre, le meneur de jeu du FC Séville a d’abord découvert que son compte Twitter avait été piraté, et que quelqu’un avait publié en son nom de douteux messages à caractère sexuel. Il apprendra le lendemain que l’agence espagnole antidopage (Agencia Española para la protección de la Salud en el Deporte, AEPSAD) lançait une enquête à son sujet, comme le révèle le journal espagnol El Pais.

En cause : le traitement reçu lors de son passage par une clinique de Los Angeles, où l’ancien international français (41 sélections) se trouvait mardi, profitant de la trêve de Noël. Photo à l’appui, ladite clinique a elle-même expliqué sur son compte Twitter qu’elle avait administré à Samir Nasri un traitement pour « le maintenir hydraté et en parfaite condition physique tout au long de sa saison chargée avec le FC Séville ».

Le traitement en question, « Immunity IV Drip », est ainsi décrit sur le site de la clinique : « Une perfusion sur mesure qui permet de stimuler votre système immunitaire et de prévenir les maladies liées aux voyages. Elle contient de fortes doses de vitamine C, de vitamine B, de lysine et de zinc combinées à des nutriments à la formule spéciale pour aider à combattre les superbactéries et les virus courants. »

« Qu’un sportif se trouve dans une clinique comme celle-là est déjà suspect »

« Qu’un sportif se trouve dans une clinique comme celle-là est déjà suspect », a glissé à El Pais une source interne de l’AEPSAD. Cette dernière a été alertée par un Tweet de Richard Ings, ancien responsable de l’agence antidopage australienne, qui a relayé celui de la clinique mentionné plus haut, en l’accompagnant de ce message : « Cela devrait beaucoup intéresser l’AMA [Agence mondiale antidopage] et l’AEPSAD ».

Interrogée par le quotidien espagnol, la direction du FC Séville s’est dite surprise par l’ouverture d’une enquête concernant son joueur, avec lequel elle discutera jeudi, lorsqu’il sera de retour des Etats-Unis. Le club andalou était averti du voyage outre-atlantique de son joueur, qui lui avait toutefois indiqué qu’il se rendait à New York, et non à Los Angeles, selon El Pais.

Les perfusions intraveineuses sont autorisées si le produit injecté n’apparaît pas dans la liste des substances interdites par l’AMA, et si elles n’excèdent pas 50 millilitres (ml). Or, le traitement reçu par Samir Nasri semble dépasser ce plafond, si l’on en croit Richard Ings, qui se fend d’un hashtag « #IV>50mlbanned », selon lequel le traitement « Immunity IV Drip » excéderait les 50 ml interdits.