Un site de construction dans la colonie israélienne de Givat Zeev. | BAZ RATNER / REUTERS

Les discussions sur la construction de 618 logements à Jérusalem-Est n’auront finalement pas lieu mercredi 28 décembre. La municipalité de Jérusalem a annulé un vote prévu sur l’octroi de permis de construire pour ces centaines de nouveaux logements dans cette partie palestinienne de la ville sainte occupée et annexée par Israël, a indiqué l’ONG anti-colonisation Ir Amim.

La radio militaire israélienne a, elle aussi, rapporté que les discussions au sujet de ces permis, prévues quelques jours après l’adoption d’une résolution à l’ONU condamnant la colonisation israélienne, avaient été retirées de l’ordre du jour du comité de planification et de construction de la municipalité de Jérusalem.

Selon Reuters, la décision a été prise à la demande du premier ministre israélien Benjamin Nétanyahou. Un membre du comité de planification, Hanan Rubin, a déclaré à l’agence que le chef de gouvernement avait souhaité ménager les Etats-Unis.

Fortes tensions après le vote à l’ONU

Cette annonce intervient dans un contexte de très fortes tensions à la suite du vote de la résolution du Conseil de sécurité de l’ONU condamnant la politique israélienne de colonisation des territoires palestiniens. Ce texte exhorte Israël à « cesser immédiatement et complètement toute activité de colonisation en territoire palestinien occupé, dont Jérusalem-Est ». Il a été voté vendredi par quatorze voix et une abstention, celle des Etats-Unis, qui n’ont pas utilisé, comme ils en avaient l’habitude, de leur droit de veto. Une position qui a provoqué la colère du premier ministre israélien.

Le maire adjoint de Jérusalem, Meïr Turgeman, qui devait présider le comité de planification, avait pourtant indiqué mardi que le vote de vendredi à l’ONU ne remettait nullement en question cette réunion, prévue de longue date. « Nous discuterons de manière sérieuse de tout ce qu’il y a sur la table », assurait-elle.

Les constructions concernaient les quartiers de colonisation de Pisgat Zeev (140 logements), Ramat Shlomo (262) et Ramot (216), à Jérusalem-Est occupé et annexé, avait précisé l’ONG Ir Amim.