Michel Catalano, le patron de l’imprimerie de Dammartin-en-Goële (à gauche), accompagné de François Hollande, le 29 septembre 2016, lors de la réouverture de l’imprimerie de Seine-et-Marne. | STEPHANE DE SAKUTIN / AFP

Le 9 janvier 2015, Michel Catalano avait vu son imprimerie de Dammartin-en-Goële dévastée par le passage des frères Kouachi, qui faisaient l’objet depuis deux jours d’une vaste traque après avoir tué douze personnes à la rédaction de Charlie Hebdo et au cours de leur fuite. Près de deux ans après la prise d’otage du patron de cette imprimerie de Seine-et-Marne – qui s’était soldée par la mort des deux terroristes –, François Hollande a décidé d’honorer Michel Catalano, en lui demandant d’imprimer les cartes de vœux 2017 de l’Elysée, a indiqué mardi la présidence, confirmant une information de BFMTV.

« Cela a été confié à l’entreprise de M. Catalano à la demande du président. C’était vraiment un souhait du président de soutenir le redémarrage de l’activité de l’imprimerie. »

Les deux frères avaient été repérés, alors qu’ils entraient dans l’imprimerie, par un gendarme de cette commune du nord de la Seine-et-Marne, qui avait blessé l’un d’entre eux lors d’un échange de tirs devant l’entreprise. L’assaut final, donné par le GIGN, avait eu lieu quelques heures plus tard, détruisant partiellement le bâtiment.

« Une belle surprise »

L’imprimerie a rouvert en septembre dernier, en présence de François Hollande. A cette occasion, le chef de l’Etat avait décoré de la légion d’honneur les deux rescapés de la prise d’otages : Michel Catalano et Lilian Lepère, un de ses employés, qui s’était caché dans un placard, sous un évier.

« C’est une belle surprise, on m’a téléphoné pour savoir si je voulais imprimer les cartes de vœux du président de la République, à sa demande, j’ai dit bien sûr, oui. J’en étais très honoré, j’ai fait un devis, on m’a fait une commande, j’ai fait en sorte de répondre et de l’honorer le plus vite possible », s’est réjoui M. Catalano, interrogé par l’AFP.

« C’est une commande supplémentaire, et j’avais besoin de commandes, et les cartes de vœux de l’Elysée, c’est une référence. »

Vingt mois après la traque des frères Kouachi, l’imprimerie de Dammartin rouvre
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