Fabien Verdier et Gérard Filoche ne font pas partie des candidats qui s’affronteront le 22 janvier au premier tour de la primaire.

Les socialistes Gérard Filoche et Fabien Verdier, qui contestaient leur éviction de la primaire de la gauche, ont été déboutés, a annoncé mercredi 27 décembre la haute autorité des primaires. Cette décision « constitue une validation judiciaire [du] travail » de la haute autorité pour des primaires citoyennes, a réagi son président Thomas Clay.

Le tribunal de grande instance les a en outre condamnés à verser 3 000 euros chacun au PS, ajoute la haute autorité sur son compte Twitter, comme dédommagement des frais de justice. Leurs candidatures avaient été écartées car ils n’avaient pas réuni un nombre suffisant de parrainages.

Filoche n’exclut pas de faire appel

Dans sa décision, le juge des référés du tribunal de grande instance de Paris souligne que M. Filoche « ne rapporte pas la preuve qu’il satisfait aux conditions de candidature des membres du Parti socialiste ». Mais il ne se prononce pas sur le fond du dossier. Le juge estime en effet qu’il n’y a pas « lieu à référé », en d’autres termes qu’il ne peut pas se prononcer en urgence sur les demandes de M. Filoche.

« C’est bien dommage de ne pas pouvoir défendre les petits salaires, les petites retraites, la distribution des richesses » lors de la primaire, a réagi auprès de l’AFP M. Filoche, qui n’exclut pas totalement de faire appel. « Mon tempérament serait d’y aller, mais je n’ai pas les sous », a-t-il ajouté, indiquant que « le seul obstacle [à une poursuite de son combat judiciaire] était financier ». Selon lui, la décision du juge « laisse une porte ouverte », même si le temps presse.

« Place à la campagne »

« Le temps des recours judiciaires et des affabulations est terminé. Place à la campagne », a déclaré de son côté M. Clay.

Gérard Filoche et Fabien Verdier, membres du PS, faisaient valoir qu’ils représentaient d’autres partis dans la course : le « parti politique Filoche2017 » et un mouvement appelé « Convictions » pour M. Verdier.

Ils estimaient par conséquent qu’ils n’étaient pas tenus, entre autres conditions, de réunir un nombre minimum de parrainages. MM. Filoche et Verdier se mettaient ainsi dans une position identique à celles de François de Rugy (Parti écologiste), Sylvia Pinel (PRG) ou Jean-Luc Bennahmias (UDE), qui ont, eux, été retenus.

Sept candidats s’affronteront le 22 janvier au premier tour : les socialistes Manuel Valls, Arnaud Montebourg, Benoît Hamon et Vincent Peillon, les écologistes François de Rugy et Jean-Luc Bennahmias et la présidente du Parti radical de gauche, Sylvia Pinel. Le second tour aura lieu le 29 janvier.

Primaire de la gauche : pourquoi les femmes ont-elles disparu ?
Durée : 05:36