Le président catalan Carles Puigdemont lors du vernissage de l’exposition sur Joan Miro au au musée Serralves à Porto, le 30 septembre. | MIGUEL RIOPA / AFP

Le président séparatiste de Catalogne, Carles Puigdemont, a promis vendredi 30 décembre d’organiser quoi qu’il advienne en 2017 un « référendum (d’indépendance) légal et contraignant » en dépit de la ferme opposition du gouvernement central de Madrid.

Lors d’un message télévisé de fin d’année enregistré au siège du gouvernement régional à Barcelone, M. Puigdemont a estimé que 2017 serait une année « cruciale » pour l’avenir de la Catalogne.

« Nous, les Catalans, nous déciderons librement de notre avenir à travers un référendum légal et contraignant. »

Selon les sondages, rien n’est gagné

Le gouvernement régional avait déjà tenté d’organiser un tel référendum, il y a deux ans, mais avait dû finalement se résoudre à une simple consultation symbolique, sans valeur juridique, car interdite par la justice espagnole.

Quelque 2,3 millions de personnes –sur six millions d’électeurs potentiels– y avaient participé. Huit électeurs sur dix s’étaient prononcés en faveur de la sécession. Selon les sondages, les deux camps seraient actuellement à égalité.

Madrid a proposé de négocier sur la base d’une liste de sujets sociaux et économiques, mais a refusé fermement de discuter d’un référendum d’indépendance. Un refus réitéré vendredi par le chef du gouvernement Mariano Rajoy : « le gouvernement n’autorisera aucun référendum impliquant la destruction de la souveraineté nationale ou de l’égalité entre Espagnols ».