Francois Bayrou et François Fillon alors qu’ils quittent l’Hôtel des Invalides à Paris le 19 septembre 2016 après l’hommage national de la France aux victimes du terrorisme. | ERIC FEFERBERG / AFP

François Bayrou, président du MoDem, a nié lundi 2 janvier avoir conclu un « pacte secret » avec le candidat de la droite pour la présidentielle, François Fillon. « Tout cela, c’est de l’intox. (…) Ce sont des manipulations d’opinion. (…) Il y a au moins deux personnes qui savent que tout ceci est complètement faux, fallacieux, intégralement bidon comme on dit, c’est François Fillon et c’est moi », a déclaré M. Bayrou sur RTL.

Selon Le Canard enchaîné du mercredi 28 décembre, M. Bayrou aurait conclu un pacte avec M. Fillon : renoncer à se présenter en échange de circonscriptions – pour que les candidats du MoDem puissent constituer un groupe à l’Assemblée – ou bien se présenter au premier tour pour gêner le candidat d’En marche !, Emmanuel Macron, avant de soutenir le candidat de la droite au second.

« Nous n’avons évidemment jamais eu l’idée de négocier des pactes secrets, je ne pratique pas ce genre de manœuvre, a affirmé le maire de Pau. Quand je fais un choix, ce choix est ouvert. Je ne manœuvre pas dans des couloirs secrets. »

« Je veux apporter des idées nouvelles »

Le président du MoDem a assuré n’avoir eu « aucun contact » avec M. Fillon depuis leur rencontre début décembre, mais avoir parlé avec « un certain nombre de ses proches ».

Alors qu’il n’a toujours pas annoncé s’il serait candidat à la présidentielle, M. Bayrou publiera un livre-programme « le dernier jour de janvier », a-t-il précisé. Il a répété qu’il donnerait sa décision pour 2017 « dans la première moitié du mois de février ».

« Je veux apporter des idées nouvelles », a fait valoir le maire de Pau, comme un « droit à la première expérience professionnelle » salariée, d’un semestre, pour tous les jeunes sortant de formation, qu’ils soient diplômés ou pas, de manière à ce que la « première ligne du CV » soit « écrite ». « L’Etat complétera de manière à ce que la charge pour l’entreprise ne soit pas trop importante », a-t-il précisé, affirmant que ses propositions n’avaient pas pour but de « marchander » sa candidature avec M. Fillon.