Le Turkménistan a suspendu dimanche 1er janvier « les exportations de gaz vers l’Iran » après plusieurs jours de tensions entre les deux pays, a annoncé la Compagnie nationale du gaz d’Iran, citée par l’agence de presse iranienne Shana qui dépend du ministère du pétrole. Le pays exportait jusqu’à 10 milliards de mètres cubes de gaz vers l’Iran, son troisième partenaire commercial après la Chine et la Turquie.

Ces derniers jours, les deux pays avaient mené des discussions mais visiblement aucun accord n’a été trouvé quant au paiement et au montant des arriérés dus par l’Iran au Turkménistan. Il y a une dizaine d’années, le Turkménistan avait déjà brutalement arrêté ses exportations de gaz à l’Iran en plein hiver et avait exigé une augmentation par neuf du prix du gaz.

Une augmentation de la production nationale

L’Organisation nationale du gaz d’Iran a demandé à la population de « faire attention à la consommation » tout en ajoutant qu’avec l’augmentation de la production nationale ces dernières années, le pays n’avait pas besoin d’importer du gaz et pouvait faire face à cette situation en faisant des économies.

Selon un responsable du ministère du pétrole, l’Iran produit actuellement 700 millions de mètres cubes de gaz par jour et le gaz importé du Turkménistan représente seulement 1,5 % de la consommation intérieure.

La République islamique utilise le gaz turkmène pour la consommation de sa population dans les régions peuplées du Nord alors que les principaux champs de gaz iraniens se trouvent dans le sud du pays.