Dans le centre du Mozambique, une guerre qui ne dit pas son nom fait de plus en plus de victimes. Des milliers de personnes qui disent avoir fui des exactions et des violences, vivent désormais dans des camps ou chez des proches. La plupart des déplacés disent fuir les exactions des rebelles de la Renamo. Ce parti s’était opposé au Front de libération du Mozambique (Frelimo) lors de la longue guerre civile des années 70 et 80. Et depuis 2013, il a repris les armes pour revendiquer un meilleur partage du pouvoir. À Maputo, la capitale, les pourparlers de paix sont dans l’impasse. Mi-décembre, les médiateurs internationaux qui encadrent les négociations depuis six mois ont quitté le pays sur un constat d’échec, sans calendrier de retour et à un moment où l’aile dure du Frelimo semblait déterminée à se débarrasser du leader de l’opposition.