Pékin, dimanche 1er janvier. | GREG BAKER / AFP

Un épais smog de pollution a recouvert le nord de la Chine, ces derniers jours, entraînant l’annulation de plusieurs centaines de vols et la fermeture de voies rapides.

Une grande partie de la Chine du Nord avait déjà été touchée à la mi-décembre par un épisode de forte pollution atmosphérique, qui avait poussé les autorités à fermer plusieurs centaines d’usines et à limiter la circulation routière, afin de réduire les émissions de gaz.

Le nouvel épisode de smog a commencé vendredi 30 décembre et devrait persister jusqu’à jeudi, mais devait faiblir légèrement ce lundi 2 janvier.

A Pékin, 126 vols ont été annulés dimanche à l’aéroport principal de la ville et la circulation de la totalité des autobus reliant Pékin aux villes voisines a été arrêtée, selon l’agence de presse Chine nouvelle.

50 fois le seuil fixé par l’OMS

Les concentrations moyennes de particules fines dans l’atmosphère ont dépassé les 500 microgrammes par mètre cube à Pékin, soit 50 fois le seuil fixé dans les recommandations de l’Organisation mondiale de la santé (OMS).

A Tianjin, le smog n’était pas aussi nocif mais la visibilité, elle, était plus réduite qu’à Pékin. Plus de 300 vols ont dû être annulés dimanche à l’aéroport de la ville, a annoncé la municipalité. Les voies rapides aux sorties de la ville ont été fermées.

A Shijiazhuang, chef-lieu de la province du Hebei qui jouxte la majeure partie de Pékin, une vingtaine de vols ont été annulés et huit autres ont été déroutés vers d’autres aéroports du fait du smog, écrit le Quotidien du peuple sur son site internet.

Vingt-quatre villes de Chine ont décrété ce week-end des alertes rouges à la pollution, ce qui les oblige à adopter des mesures comme la limitation de l’usage des voitures et la fermeture d’usines. Vingt et une autres villes, dont Pékin et Tianjin, sont en alerte orange.

Les alertes à la pollution sont courantes dans le nord de la Chine, notamment pendant l’hiver, quand la consommation d’énergie, dont une bonne partie est assurée par le charbon, est en forte augmentation.

La Chine a déclaré en 2014 la « guerre à la pollution », mais a du mal à s’attaquer au problème de manière efficace.