L’appartement d’un autre individu, ayant lui aussi été en contact avec Anis Amri, a également fait l’objet d’une perquisition, a ajouté le porte-parole du procureur. | AFP/FRANZISKA KRAUFMANN

Un ressortissant tunisien a été interpellé, mardi 3 janvier, par la police allemande dans le cadre de l’enquête sur l’attentat commis au moyen d’un poids lourd contre un marché de Noël le 19 décembre à Berlin qui a fait 12 morts et 56 blessés.

Une porte-parole du procureur fédéral a expliqué mercredi que l’homme, âgé de 26 ans, était entendu par les enquêteurs pour déterminer s’il a joué un rôle dans cette attaque perpétrée par un autre Tunisien, Anis Amri, abattu quatre jours plus tard lors d’une fusillade près de Milan.

La police a perquisitionné mardi soir dans la chambre du suspect qui a dîné avec Anis Amri la veille de l’attaque. « Cette personne est un Tunisien de 26 ans. Nous enquêtons sur sa possible participation à l’attentat », a précisé la porte-parole tout en faisant savoir que les enquêteurs ne disposent pas d’éléments probants pour l’inculper. Des analyses concernant du matériel de communication, saisi lors de la perquisition, sont en cours.

L’appartement d’un autre individu, ayant lui aussi été en contact avec Anis Amri, a également fait l’objet d’une perquisition, a ajouté le porte-parole du procureur.

L’arme retrouvée à Milan utilisée à Berlin

La police italienne a, pour sa part, révélé mercredi que l’arme dont Anis Amri s’est servi à Milan est celle qui a tué, à Berlin, le chauffeur polonais du camion utilisé pour commettre l’attentat.

La police scientifique est arrivée à cette conclusion après avoir comparé les douilles des balles tirées à Berlin et à Sesto San Giovanni, dans l’agglomération nord de Milan, où Anis Amri avait blessé par balle, le 23 décembre, un policier avant d’être abattu, précise un communiqué de la police italienne.

Les experts italiens, en contact avec les enquêteurs allemands, tentent désormais de savoir si cette même arme a pu servir à commettre d’autres crimes.

L’enquête internationale a réussi à établir la semaine dernière que le terroriste présumé avait transité, au cours de sa fuite, par les Pays-Bas, la France et l’Italie, en empruntant cars et trains.