Bogotá a invité, mercredi 4 janvier, la mission des Nations unies chargée de la démobilisation des membres de la guérilla des Forces armées révolutionnaires de Colombie (FARC) à préserver sa neutralité après la diffusion d’une vidéo montrant des rebelles dansant avec des employés de l’ONU pour le Nouvel An.

Les FARC ont entamé un processus de retour à la vie civile en vertu de l’accord de paix signé en novembre avec le gouvernement du président Juan Manuel Santos pour mettre fin à un conflit vieux de 52 ans. Les Nations unies, qui supervisent cette démarche, doivent prendre possession des armes des guérilleros et administrer deux camps de démobilisation.

« Je danse pour la paix »

Dans une lettre ouverte, l’émissaire colombienne auprès de l’ONU, Maria Emma Mejia, estime que la conduite des employés est source d’une « grande inquiétude et de surprise ». La vidéo largement diffusée montre deux hommes vêtus de gilets bleus de l’organisation danser avec de présumées rebelles FARC.

« Ce type de comportement fausse le professionnalisme et la neutralité qui doivent caractériser à tout moment l’équipe qui fait partie du mécanisme tripartite de contrôle et de vérification du cessez-le-feu et du dépôt des armes définitif. »

L’ONU doit s’assurer que l’incident ne se répétera pas pour éviter d’éroder la confiance du public envers l’organisation, estime-t-elle en outre. Les Nations unies ont qualifié les actions d’inappropriées et annoncé que des mesures seraient prises en ce sens.

Les rebelles, pour leur part, ont jugé les réactions exagérées. « Laissons derrière nous la haine et emboîtons le pas à la paix et à la réconciliation », a déclaré sur son compte Twitter le dirigeant Rodrigo Londono, dit Timochenko. Et d’ajouter la mention : « Je danse pour la paix. »

Près de 280 observateurs de l’ONU participent au processus de démobilisation des FARC. Principale et plus ancienne guérilla de Colombie, elles comptent encore, selon leurs estimations, quelque 5 700 combattants qui sont concentrés dans 26 zones du pays et devront rendre les armes d’ici six mois maximum avant de retourner à la vie civile.

Un contenu de cette page n'est pas adapté au format mobile, vous pouvez le consulter sur le site web