Des militaires tchadiens en patrouille dans le Tibesti, le 28 mars 1999. | Hervé Bar / AFP

Le Tchad a annoncé jeudi 5 janvier la fermeture de sa frontière terrestre avec la Libye en faisant état d’« une potentielle grave menace d’infiltration terroriste », dans un message radiotélévisé du premier ministre Albert Pahimi Padacké.

« Face aux périls qui menacent l’intégrité du territoire national, le gouvernement a décidé d’une part de procéder à la fermeture de notre frontière terrestre avec la Libye, et d’autre part de déclarer les régions frontalières de la Libye zones d’opérations militaires », a déclaré le premier ministre.

La région désertique du Tibesti, située à l’extrême nord du Tchad et très peu peuplée, est le lieu de contrebandes organisées par les populations qui vivent des deux côtés de la frontière, notamment les Toubous.

« Troubler la quiétude »

« Par ces deux décisions, le gouvernement entend parer à toutes éventualités susceptibles de troubler la quiétude de nos populations dans ces régions et de menacer la paix à l’intérieur de nos frontières », a ajouté Albert Pahimi Padacké.

Selon lui, des « groupes terroristes isolés ont convergé vers le sud de la Libye, c’est-à-dire à la frontière nord de notre pays, qui se trouve ainsi potentiellement exposée à une grave menace d’infiltration terroriste ». Le chef du gouvernement n’a toutefois fourni aucune indication sur l’identité de ces groupes.

Le 12 décembre, le Front pour l’alternance et la concorde au Tchad (FACT), groupe rebelle tchadien créé au début d’avril, a affirmé avoir été attaqué dans cette zone par les forces aériennes du maréchal libyen Khalifat Hart.