Dans un gymnase mis en place par le gouvernement français dans le cadre du plan Grand froid à Lyon, le 4 janvier 2017. | JEFF PACHOUD / AFP

La ministre du logement, Emmanuelle Cosse, affirme vendredi 6 janvier dans Le Parisien-Aujourd’hui en France que cet hiver « n’est pas plus difficile que les autres » en matière d’hébergement d’urgence, contestant ainsi le jugement d’une fédération d’associations.

Le directeur général de la Fédération des acteurs de la solidarité (Fnars) avait estimé mercredi que la France connaissait une situation critique avec toujours plus de sans-abri contraints de dormir dehors malgré les froides températures.

« En 2012, il y avait 80 000 places d’hébergement. Nous sommes passés à plus de 128 000 et nous continuons à en ouvrir », a fait valoir la ministre. Selon la Fnars, « moins d’une personne sur deux » composant le 115, numéro d’urgence destiné aux SDF, « est prise en charge ». Là, Mme Cosse soutient : « c’est plutôt 30 %. »

Elle revient par ailleurs sur le cas d’un SDF, âgé d’une cinquantaine années, retrouvé mort le 30 décembre à La Rochelle, des suites d’une hypothermie. « La victime avait refusé d’être prise en charge. Ce n’est pas le tout de créer des places, il faut aussi convaincre les sans-abri de les accepter », souligne la ministre.

« Cela ne sert à rien de dramatiser une situation qui est tendue, mais c’est le rôle des associations de maintenir la pression. »