L’ambassadeur américain au Canada, Bruce Heyman, à Ottawa le 2 juin 2014. | © Blair Gable / Reuters / REUTERS

L’ambassadeur américain au Canada, Bruce Heyman, un proche du président sortant Barack Obama, a annoncé vendredi 6 janvier qu’il démissionnait de son poste, « comme demandé » par le président élu Donald Trump.

Il fait ainsi partie des premiers représentants diplomatiques à avoir obtempéré à la demande de l’équipe de M. Trump avant son arrivée à la Maison Blanche. Citant des sources diplomatiques, le quotidien New York Times avait révélé jeudi que l’équipe de transition de M. Trump avait requis que tous les ambassadeurs américains quittent leurs fonctions « sans exception » le jour de l’investiture, le 20 janvier.

Traditions rompues

Donald Trump a décidé de rompre avec les règles habituelles de transition entre présidents. Les précédentes administrations, qu’elles soient républicaines ou démocrates, avaient pour habitude de laisser une « période de grâce » de quelques semaines ou de quelques mois aux ambassadeurs en poste pour assurer la transition.

La décision de l’équipe de Donald Trump risque de laisser de nombreux postes diplomatiques importants vacants pendant « des mois », selon le New York Times, si de nouveaux ambassadeurs – qui doivent être confirmés par le Sénat – n’entraient pas en fonction à temps.

Bruce Heyman, en poste à Ottawa depuis avril 2014, est un ancien responsable de la banque d’affaires Goldman Sachs. Il a été un important donateur pour les campagnes de M.  Obama en 2008 et en 2012. En nommant M. Heyman au Canada, plus important partenaire commercial des Etats-Unis, le président Obama avait placé un homme de confiance à une époque où l’ancien gouvernement conservateur canadien cherchait à obtenir la construction de l’oléoduc controversé Keystone XL. Barack Obama a finalement mis son veto à la construction de cet oléoduc pour lequel Donald Trump a exprimé son soutien au cours de sa campagne électorale.