Spectacle d'orques au parc Seaworld de San Diego, en 2006. | Chris Park / AP

L’entreprise américaine de parcs aquatiques Seaworld a reconnu, jeudi 25 février, que plusieurs de ses employés avaient infiltré les rangs d’une association de défense des droits des animaux, sur fond de bataille sur le traitement des orques, dont la vie en captivité fait polémique.

« Le conseil d’administration a donné pour instruction à l’équipe de direction du groupe de mettre un terme à cette pratique consistant à faire passer plusieurs employés pour des militants des droits des animaux », a écrit Seaworld dans un communiqué. Cette pratique visait à « assurer la sécurité des employés, des clients et des animaux du groupe après les menaces crédibles reçues par l’entreprise », a-t-elle justifié.

L’été dernier, l’organisation de défense des animaux People for the Ethical Treatment of Animals (PETA) avait affirmé que le parc de San Diego, en Californie, avait infiltré un de ses employés dans ses rangs pour participer à des rassemblements et inciter les défenseurs des animaux à mener des actions violentes, afin de discréditer l’organisation.

Polémique sur la captivité

L’employé en question, Paul McComb, avait été suspendu dans l’attente des conclusions d’une enquête mais a, depuis, repris son travail chez Seaworld. 

Joel Manby, patron de Seaworld Entertainment, n’a pas précisé combien d’employés du groupe avaient pris part à des missions d’infiltration, mais a annoncé la fin de cette pratique pour « assurer que l’ensemble de [la] sécurité et d’autres activités [de Seaworld] respectent les standards de [ses] valeurs fondamentales et éthiques ».

Pour Tracy Reiman, vice-présidente exécutive de PETA, « ce dernier rapport confirme que l’entreprise a employé plus d’un espion pour infiltrer et créer l’agitation au sein de PETA ».

L’organisation de défense des animaux accuse Seaworld de réduire ses pensionnaires marins à l’esclavage. « Des animaux morts continuent d’être découverts dans de petits aquariums, avec une mort chaque mois depuis novembre », dit-elle.

En 2013, la diffusion du documentaire, acclamé, Blackfish (L’Orque tueuse en français) avait alimenté le débat sur les conditions de vie des orques en captivité. SeaWorld a depuis entrepris des travaux d’agrandissement de ses delphinariums, qui doivent être terminés en 2018, et a annoncé la fin des spectacles d’orque sous leur forme actuelle.

Le groupe avait reconnu en 2014 que ses revenus avaient diminué en partie en raison de campagnes dénonçant les spectacles avec des orques.