Armel Le Cléac’h (Banque-Populaire VIII), tenait toujours fermement les rênes du Vendée Globe vendredi, à l’approche de l’Equateur et du pot au noir, prochaine grosse difficulté dans la remontée de l’Atlantique et l’arrivée aux Sables-d’Olonne dans une dizaine de jours.

Le Breton compte 322 milles d’avance sur le Gallois Alex Thomson, lors du pointage réalisé à 9 heures du matin (9 heures en France métropolitaine), alors que le skippeur de Hugo Boss pointait encore à plus de 340 milles de la tête jeudi soir.

La réduction de cet écart tient au fait que Le Cléac’h entre désormais dans une zone de vent plus faible, alors que Thomson va encore bénéficier pendant quelques heures des alizés de l’est. Le Cléac’h devrait être le premier à rentrer dans le pot au noir, à un peu plus de 150 milles de l’Equateur, qui pourrait être le juge de paix de cette 8e édition du Vendée Globe. Et celui qui sortira au mieux de cette zone de vent calme aura toutes les chances de franchir la ligne d’arrivée en tête.

Si Thomson n’a grignoté qu’une vingtaine de milles de son retard par rapport au leader au cours de la nuit, il a toutefois pris ses distances avec Jérémie Beyou (Maître-Coq), troisième à plus de 1 000 milles de Le Cléac’h.

« Je ne me plains pas, car tout le monde a son lot de galères »

« Ça m’a l’air assez simple pour l’instant jusqu’à l’Equateur. Je suis dans les alizés est qui devraient se renforcer un peu, confie le skippeur de Maître-Coq. Je ne me plains pas, car tout le monde a son lot de galères, mais je n’ai plus que ma troisième girouette qui fonctionne et je dois souvent mettre le pilote automatique en mode compas, ce qui implique plus de présence dans le cockpit pour régler les voiles et modifier le cap. Mais ça avance et je suis toujours troisième. »

Derrière, la bataille pour la quatrième place fait rage entre Jean Le Cam (Finistère-Mer-Vent), Yann Eliès (Quéguiner-Leucémie-Espoir) et Jean-Pierre Dick (StMichel-Virbac), aux prises avec des vents faibles dans l’anticyclone de Sainte-Hélène et regroupés en 4 milles, à quelque 1 600 milles du bateau de tête.

En revanche, Louis Burton (Bureau-Vallée), septième à 3 005 milles de Le Cléac’h, devrait toucher rapidement un flux de nord nord-ouest et combler ainsi une partie de son handicap sur le trio qui le précède.