Une étudiante lors d'un meeting des réformateurs, le 20 février à Téhéran. | BEHROUZ MEHRI / AFP

Les ex-présidents iraniens modérés Mohammad Khatami et Akbar Hashemi Rafsandjani ont appelé les électeurs à voter massivement vendredi 26 février pour les candidats réformateurs et ainsi « barrer la route aux extrémistes ».

Les Iraniens sont appelés à voter à un double scrutin pour renouveler le Parlement et l’Assemblée des experts, institution de religieux chargés de nommer et, éventuellement, de démettre le guide suprême. Les deux sont actuellement dominés par les conservateurs.

« Après le premier pas et le succès de la présidentielle de 2013 [la victoire du président modéré Hassan Rohani], la coalition entame le second pas pour les législatives », affirme M. Khatami dans un message vidéo publié sur son site.

« Avec la coalition, qu’il faut saluer, entre les réformateurs et les autres forces qui soutiennent le gouvernement, deux listes, une pour le Parlement et une autre pour l’Assemblée des experts ont été présentées. Je propose de les appeler “listes de l’espoir” », ajoute M. Khatami qui a appelé les électeurs à voter pour l’ensemble des candidats sur ces listes.

« Barrer la route aux extrémistes »

Les médias iraniens n’ont pas le droit de citer ou publier la photo de l’ex-président Khatami, accusé par la justice d’avoir soutenu le mouvement de contestation en 2009 après l’élection contestée de l’ex-président conservateur Mahmoud Ahmadinejad.

Pour sa part, dans un message séparé, l’ex-président Rafsandjani a également appelé les électeurs à voter pour les listes de la coalition des réformateurs et modérés pour « barrer la route aux extrémistes ».

MM. Rafsandjani et Rohani sont candidats à l’Assemblée des experts dont ils souhaitent voir écartées les figures les plus conservatrices, dont son président, l’ayatollah Mohammad Yazdi.

Déjà en 2013, MM. Khatami et Rafsandjani avaient jeté tout leur poids dans la balance pour soutenir M. Rohani. Ils avaient obtenu du candidat réformateur de l’époque, Mohammad Reza Aref, qu’il se retire dans un souci d’unité entre réformateurs et modérés.