Des migrants installés à Saint-Denis, non loin de la porte de La Chapelle. | THOMAS SAMSON / AFP

Médecins sans frontières a dénoncé, samedi 7 janvier, les violences policières à l’encontre des migrants en errance qui dorment dans les rues de la capitale. Selon l’association humanitaire, les forces de police « harcèlent les migrants en confisquant leurs couvertures, utilisant parfois des gaz lacrymogènes pour les disperser, allant jusqu’à leur interdire de s’asseoir dans la file d’attente du centre humanitaire de La Chapelle où ils attendent une place d’hébergement ».

En l’espace d’une semaine, huit migrants en situation d’hypothermie ont ainsi été pris en charge par les équipes de MSF lors de consultations ambulatoires. Dénonçant des « pratiques inacceptables » qui mettent en péril la vie des personnes visées, Médecins sans frontières accuse les forces de l’ordre de se livrer à « une tentative dérisoire de soustraire cette population en détresse à la vue du public ». « Ce déni de réalité par la violence doit cesser », insiste l’organisation.

Le camp d’accueil de migrants de La Chapelle, dans le 18e arrondissement de Paris, affiche complet. Plus de 2 200 hommes seuls y ont été hébergés depuis son ouverture le 10 novembre, pour une durée de cinq à dix jours.