Pour la première fois, un membre de l’équipe de Donald Trump laisse à penser que ce dernier reconnaît que la Russie a dirigé ces actions de piratage contre le Parti démocrate et contre sa candidate Hillary Clinton. Reince Priebus, le futur secrétaire général de la Maison blanche, a déclaré dimanche 8 janvier que le président élu « ne nie pas le fait que dans ce cas particulier, il s’agissait d’entités en Russie » sans toutefois préciser si Trump admettait que ces piratages étaient commandités par Vladimir Poutine.

Précisant pense que le président élu « accepte les conclusions [des agences de renseignements] », Reince Priebus, sur l’antenne de Fox News, a ajouté que des « actions pourraient être prises » en réponse à ces intrusions dans des systèmes informatiques du Parti démocrate.

S’il a semblé faire légèrement machine arrière à l’issue d’un briefing avec les responsables de la Direction nationale du renseignement (DNI), du FBI, de la CIA et de l’Agence nationale de sécurité (NSA) américaine, à New York, vendredi, pendant des semaines, Donald Trump avait avant cela jeté la suspicion sur les accusations du renseignement américain dirigées vers Moscou dès le 7 octobre, c’est-à-dire un mois avant sa victoire.

Séchant ostensiblement les réunions quotidiennes sur la sécurité prévues pour que la future administration soit capable d’assurer ses fonctions dans les meilleures conditions dès son arrivée à la Maison Blanche, M. Trump a multiplié en outre les propos désobligeants vis-à-vis du renseignement, parfois mentionné sur son compte Twitter affublé de guillemets.

Pression croissante de la part des républicains

A moins de deux semaines de sa prise de fonction, Donald Trump fait l’objet de pressions croissantes de la part des républicains pour qu’il traite avec plus d’attention le travail du renseignement américain. Les premières auditions parlementaires en vue de confirmer les membres de son administration sont prévues cette semaine et vont constituer un test grandeur nature pour la qualité des relations entre la Maison blanche et le nouveau Congrès.

Si les différents rapports des services de renseignement précisent que les opérations de piratage n’ont pas modifié le comptage des voix, rien n’est dit sur l’influence qu’elles ont pu avoir quant à l’issue du scrutin du 8 novembre.