Jean-Christophe Cambadélis participe à une simulation de vote au siège du Parti socialiste, à Paris, le 9 janvier. | PHILIPPE LOPEZ / AFP

Christophe Borgel, le président du comité national d’organisation des primaires citoyennes (CNOP), n’accorde aucun crédit aux oiseaux de mauvais augure qui prédisent un faible engouement pour les scrutins des 22 et 29 janvier destinés à désigner le candidat du PS et de ses alliés. Pour le député (PS) de la Haute-Garonne, le doute n’est pas permis : ce sera un « succès », même si une véritable course contre la montre est engagée pour en assurer la logistique.

Le premier secrétaire du PS, Jean-Christophe Cambadélis, qui s’est prêté, lundi 9 janvier, à une simulation de vote dans un bureau de vote témoin installé au siège du PS, rue de Solférino, espère quant à lui « entre 1,5 million et 2 millions de votants ». Celle d’octobre 2011 en avait attiré 2,7 millions au premier tour, et celle de la droite en novembre 2016 un peu moins de 4,3 millions.

« Pas de déserts électoraux »

La liste des bureaux de vote a été mise en ligne dans la soirée de lundi, sur le site Lesprimairescitoyennes.fr. M. Borgel en a annoncé 7 530 : un nombre inférieur aux 9 200 de la primaire de 2011 et aux 10 228 de la primaire de la droite. Le président du CNOP attribue cette diminution à une « rationalisation » tenant compte de l’expérience de la précédente primaire. Reconnaissant toutefois que, dans quelques départements où la gauche est en situation de faiblesse, « il y avait un peu plus de difficultés », le choix de supprimer des bureaux s’est porté sur ceux où il y avait eu le moins de votants en 2011. « Mais il n’y a pas de déserts électoraux », assure M. Borgel. De même s’est-il montré confiant quant à la capacité de réunir les 35 000 à 40 000 volontaires nécessaires pour assurer la tenue des bureaux de vote.

Dès ce mardi, les présidents des bureaux de vote devaient recevoir un « kit de vote » qui comprendra, entre autres, 500 bulletins pour chacun des sept candidats, suffisant pour répondre, estiment les responsables de la primaire, à une affluence de l’ordre de 3,7 millions de votants. Les Français résidant à l’étranger pourront voter, par vote électronique, à condition de s’être inscrits avant le 4 janvier. Le CNOP a recensé 16 000 inscriptions : il y avait eu 6 900 votants en 2011 et ils étaient un peu plus de 58 000 à la primaire de la droite.

Les électeurs devront verser 1 euro de participation à chaque tour alors que celle-ci était de 2 euros à la primaire de la droite. « Le coût de l’organisation de la primaire est estimé entre 3,5 et 4 millions d’euros, a précisé M. Borgel. Il ne s’agit pas d’engranger un trésor de guerre pour les prochaines campagnes électorales. Nos finances sont saines. »