Des bannières de Volkswagen, à Travemuende, le 20 août 2016. | FABIAN BIMMER / REUTERS

Volkswagen est en passe de clore ses poursuites pénales liées aux moteurs diesel truqués. Le constructeur automobile a accepté de plaider coupable de fraude et de verser des pénalités supplémentaires de 4,3 milliards de dollars aux Etats-Unis pour clore les poursuites, a annoncé le ministère de la justice américain dans un communiqué mercredi 11 janvier.

Ces pénalités lui permettent d’échapper à un procès et s’ajoutent aux 17,5 milliards de dollars que le géant de l’automobile allemand s’est déjà engagé à débourser pour couvrir les coûts du scandale qui a éclaté en septembre 2015 aux Etats-Unis.

Participation à une « conspiration »

A la fin de 2015, Volkswagen a dû reconnaître avoir équipé 11 millions de ses voitures, dont 600 000 aux Etats-Unis, d’un logiciel minimisant le niveau réel des émissions de gaz nocifs lors des contrôles de pollution.

Le mastodonte aux douze marques a reconnu avoir participé à une « conspiration » pour tromper ses clients et les autorités américaines, mais également avoir fait « obstruction à la justice » en détruisant des documents pour dissimuler ses agissements, a fait savoir le ministère de la justice dans son communiqué. Lundi, le ministère a affirmé que la direction du groupe avait été informée du scandale à la mi-2015, mais avait décidé de garder le silence.

Cinq autres personnes inculpées

Pendant les trois prochaines années, le groupe sera mis à l’épreuve, il devra se soumettre au contrôle d’un auditeur indépendant et il a accepté de « coopérer pleinement » avec les autorités pour poursuivre les employés de Volkswagen impliqués dans la supercherie, a assuré le ministère.

Les autorités américaines ont également annoncé l’inculpation de cinq employés et cadres de l’entreprise, tous résidant en Allemagne, en plus de celle annoncée lundi et de l’inculpation d’un ingénieur du groupe en septembre.