La mère de Fiona, Cécile Bourgeon, avait été condamné en novembre pour quatre délits, notamment « non-assistance à personne en danger » et « dénonciation de crime imaginaire ». | THIERRY ZOCCOLAN / AFP

Cécile Bourgeon n’a pas obtenu gain de cause. La chambre d’instruction de la cour d’appel de Riom (Puy-de-Dôme) a décidé, mercredi 11 janvier, de maintenir en prison la mère de la petite Fiona, morte en 2013. Le président n’a pas motivé publiquement sa décision.

Le 26 novembre, Mme Bourgeon, avait été acquittée partiellement du chef de violences volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner sur sa fille de cinq ans. Elle avait toutefois été condamnée à cinq ans de prison pour quatre délits, dont « non-assistance à personne en danger » et « dénonciation de crime imaginaire », pour avoir monté le scénario de la disparition de Fiona dans un parc de Clermont-Ferrand, le 12 mai 2013. Le beau-père de la fillette, Berkane Makhlouf, a, lui, été condamné dans cette affaire à vingt ans de réclusion.

« Protection des indices »

Le corps de la petite fille n’a toujours pas été retrouvé. Au cours de l’audience mardi, l’avocat général, Raphaël Sanesi de Gentile, s’est d’ailleurs opposé à la libération de Mme Bourgeon car « sa mise en liberté peut porter atteinte à une recherche éventuelle » du corps de Fiona.

Et selon Me Charles Fribourg, l’avocat du père de Fiona, Nicolas Chafoulais, l’arrêt de la cour prendrait en compte de possibles « pressions sur les témoins » et la nécessité d’une « protection des indices ».

Cécile Bourgeon et Berkane Makhlouf, dont le procès en novembre n’a pas permis de déterminer les circonstances de la mort de Fiona, seront rejugés dans une nouvelle juridiction, qui n’a pas encore été désignée, à une date qui reste à fixer.