Le 22 octobre 2002, dans une librairie à Caen. | MYCHELE DANIAU / AFP

Comme un polichinelle sortant à nouveau de sa boîte, la polémique sur le « pédagogisme » et les nouveaux programmes a rebondi en ce début d’année (électorale). « En 2017, la grammaire est simplifiée, voire négociable », a lancé une professeure ayant participé à une formation en grammaire. « Un nouvel intitulé est apparu, issu du travail des linguistes, appelé le prédicat. C’est, dans une phrase, ce qui se définit par, je cite, ce qu’on dit du sujet », commence-t-elle par dénoncer sur un blog de Télérama.

« La grammaire, c’est fini ? », interroge peu après la « une » du Parisien. Et de donner la parole au polémiste Jean-Paul Brighelli, qui s’insurge contre cette notion. Il avait précédemment évoqué dans Le Figaro « la grammaire sacrifiée ».

« Le prédicat ?… Une nouveauté ?… Diable !… », répond en effet Christophe Chartreux sur son blog, où il explique que « depuis toujours, [le latin] réserve une place de choix au prédicatsans que cela soulève la moindre protestation ». « Le prédiquoi ? La réponse n’est pas difficile à trouver chez nos amis québécois qui enseignent cette notion depuis plus longtemps que nous : le prédicat, c’est (tout simplement) la fonction du groupe verbal », ajoute le site Charivari à l’école.

Dans un billet fourni, Jean-Michel Zakhartchouk revient point par point sur l’ensemble de la polémique. Sur son blog, Luc Cédelle remonte aux racines de « l’antipédagogisme » et souligne le caractère « transpolitique » de ce discours venu d’horizons de pensée hétéroclites.