Les handballeurs français, Luka Karabatic, Timothey N’Guessan et Cedric Sorhaindo, célèbrent leur victoire face au Brésil, en quart de finale aux Jeux olympiques de Rio, le 17 août 2016. | JAVIER SORIANO / AFP

C’est un événement sportif et télévisuel sortant de l’ordinaire qui va occuper les antennes de BeIN Sports du 11 au 29 janvier. Pour la première fois depuis seize ans, la France accueille le championnat du monde de handball masculin. En 2001, lors d’une finale épique remportée après prolongations face à la Suède dans un Palais omnisports de Paris-Bercy en délire, l’équipe de France entrait dans une autre dimension. Depuis, les « Costauds » sont devenus les « Experts » et ont continué à rafler des titres, qu’ils soient européens, mondiaux ou olympiques.

Etrangement, en dépit de résultats exceptionnels, d’une bonne image auprès du grand public et d’un impact télévisuel évident (dramaturgie, unité de lieu, absence de temps morts, gestes techniques très spectaculaires), l’équipe de France de handball a toujours eu du mal à séduire les chaînes de télévision gratuites. La finale d’un Mondial ou d’un Euro faisant partie des événements sportifs devant être obligatoirement retransmis sur une chaîne en clair, France Télévisions a longtemps pris le train bleu en marche pendant que Canal+, habituel diffuseur du hand, retransmettait l’intégralité de la compétition.

« Le handball est devenu, avec le football et le tennis, l’un des trois piliers de notre offre » Florent Houzot, directeur de la rédaction

Depuis quelques années, le partenaire télévisuel privilégié du handball français n’est plus Canal mais BeIN. La chaîne payante qatarie s’est rapidement installée dans le paysage handballistique, retransmettant chaque semaine des rencontres de championnat de France (masculin et féminin) avec des moyens humains et techniques conséquents, suivant tout au long de la saison les coupes européennes et établissant des liens privilégiés avec les acteurs de ce sport spectaculaire. « Le handball est devenu, avec le football et le tennis, l’un des trois piliers de notre offre », affirme Florent Houzot, le patron de la rédaction.

Le dispositif inédit mis en place par BeIN à l’occasion de ce Mondial 2017 est à la hauteur de l’événement. Trois des anciens champions du monde 2001, et pas n’importe lesquels, font partie du staff : Jackson Richardson, Olivier Girault et Bertrand Gille.

Un dispositif technique pointu

Devenu manager général des Bleus après en avoir été longtemps le sélectionneur charismatique, Claude Onesta viendra s’exprimer en direct à l’issue de chaque match de la France. Plusieurs équipes de commentateurs bien rodés (de Thomas Villechaize à Clément Grezes en passant par Xavier Hamel et François-Xavier Houlet) couvriront les dix-sept jours de compétition dans les huit villes choisies, ainsi que Mary Patrux, l’une des journalistes omnisports les plus talentueuses du paysage audiovisuel français.

Huit villes accueilleront la compétition (Paris, Nantes, Lille, Albert­­ville, Montpellier, Rouen, Metz et Brest) dans des enceintes pour la plupart bien adaptées à un dispositif technique pointu comprenant une douzaine de caméras par match. Au total, BeIN retransmettra en direct 78 rencontres, avec des horaires variant de 14 heures à 20 h 45. Des magazines sont également prévus. Comme d’habitude, une chaîne en clair viendra pointer le bout de son nez en fin de compétition. Cette fois, c’est TF1 qui, dès les quarts de finale, codiffusera la compétition avec BeIN. En espérant évidemment que les Experts aillent le plus loin possible. La finale du Mondial 2015 disputée au Qatar et remportée par les Bleus (25-22) avait réuni jusqu’à 12,6 millions de téléspectateurs sur TF1, alors qu’un pic de 775 000 abonnés avait été enregistré sur BeIN. Des audiences en or.

France-Brésil à partir de 20 h 45. Prise d’antenne dès 20 heures en direct de l’AccorHotels Arena, à Paris.