L’annonce est spectaculaire. Jeudi 12 janvier, Amazon, le géant de la distribution en ligne a annoncé qu’il allait créer plus de 100 000 emplois aux Etats-Unis. Le groupe de Jeff Bezos vient ainsi s’ajouter à la liste des entreprises qui ont annoncé des investissements aux Etats-Unis depuis la victoire de Donald Trump (Ford, Fiat Chrysler, Carrier…), parfois en renonçant à des projets de délocalisation.

Jeff Bezos a précisé ses ambitions pour le développement d’Amazon :

« Nous voulons ajouter 100 000 amazoniens dans le groupe dans les dix-huit prochains mois au moment où nous ouvrons de nouveaux centres de stockage et continuons à investir dans des secteurs comme la technologie du “cloud”, l’apprentissage des machines et des logistiques avancées. »

Plus de 300 000 employés dans le monde

Amazon, qui entend développer les livraisons de produits par drone et qui a fait des premiers pas réussis dans l’intelligence artificielle avec son assistant virtuel Alexia, va ainsi considérablement étoffer sa force de travail.

Fondé en 1994, le groupe compte aujourd’hui 180 000 salariés aux Etats-Unis et, selon son site internet, « plus de 300 000 » dans le monde.

Dans son communiqué, Amazon ajoute que les nouveaux emplois disséminés aux Etats-Unis seront à plein temps, assortis d’une couverture sociale « complète » et qu’ils sont ouverts à « tous types » de qualification : des ingénieurs aux concepteurs de logiciels en passant par des postes de manutentionnaire.

La réconciliation avec Donald Trump

Pendant la campagne pour la Maison Blanche, le PDG d’Amazon, Jeff Bezos, par ailleurs patron du Washington Post, avait eu des échanges très tendus avec Donald Trump. Il avait ainsi émis l’idée de se débarrasser du candidat républicain en lui réservant une place dans la fusée d’une autre de ses sociétés, Blue Origin.

En retour, le magnat de l’immobilier avait accusé M. Bezos d’utiliser le Washington Post comme « un outil de pouvoir politique contre (lui) » et comme un moyen de pression sur les élus du Congrès pour qu’ils ne taxent pas Amazon « comme ils le devraient ».

Deux jours après la victoire électorale de M. Trump, le 8 novembre, le patron d’Amazon avait toutefois spectaculairement changé de ton, adressant ses « félicitations » au président élu sur Twitter.

L’apparent rapprochement s’était poursuivi à la mi-décembre quand M. Bezos avait participé à la table ronde organisée entre le président élu et les patrons de la Silicon Valley, qui avaient, à une écrasante majorité, soutenu sa rivale démocrate, Hillary Clinton.