Des modèles de Jeep Cherokee de 2014, exposé lors d’un salon à New York. | LUCAS JACKSON / REUTERS

Le groupe Fiat Chrysler (FCA US) a été accusé par l’agence environnementale américaine (EPA) jeudi 12 janvier d’avoir truqué les moteurs de plus de 100 000 de ses véhicules diesel aux Etats-Unis afin de minimiser le niveau réel des émissions polluantes, utilisant un stratagème similaire que Volkswagen. Le constructeur a aussitôt démenti la présence d’un logiciel truqueur.

Le groupe américano-italien aurait installé sur des modèles Jeep Cherokee et des camionnettes à plateau (pickups) Dodge Ram 500, fabriqués entre 2014 et 2016, des logiciels faussant le résultat des tests anti-pollution pour les faire apparaître plus « verts », a assuré l’EPA dans un communiqué. Cynthia Giles, une des responsables de l’EPA, précise dans un communiqué :

« Le fait de dissimuler un logiciel qui affecte les émissions dans un moteur constitue une grave violation de la loi qui peut se traduire par une pollution néfaste de l’air que l’on respire ».

Selon l’agence, les véhicules incriminés ont ainsi rejeté dans l’air davantage d’oxyde d’azote (NoX), un gaz tenu pour responsable de nombreuses affections respiratoires.

Fiat Chrysler dément

Le groupe a rapidement apporté un démenti jeudi : « FCA US attend avec impatience de démontrer (...) que sa stratégie de contrôle des émissions est correctement justifiée et ne s’apparente donc pas à un logiciel truqueur », assure-t-il dans un communiqué où il affirme plusieurs fois avoir hâte de s’expliquer auprès de la « future administration » américaine.

A Wall Street, le titre Fiat Chrysler a été suspendu après avoir plongé de plus de 16 % sur de premières rumeurs. A Milan, l’action FCA, maison mère de Fiat Chrysler US, plongeait de près de 18 % suivant l’annonce.