Noël Mamère à l’Assemblée nationale, en février 2016. | LIONEL BONAVENTURE / AFP

C’est une page qui se tourne pour Noël Mamère. Localement, la rumeur courrait depuis quelques jours mais l’annonce a pris tout le monde de court. Comme le rapporte le quotidien Sud-Ouest, l’élu de 68 ans a indiqué, jeudi 12 janvier, lors de ses vœux au personnel municipal, qu’il quitterait la marie de Bègles, qu’il dirige depuis 1989, au mois de juin. Soit deux ans et demi avant le terme de son mandat. Il quittera également ses fonctions de conseiller municipal, ce qui ne modifiera pas l’équilibre de sa majorité.

Le député de Gironde, élu pour la première fois en 1997, avait déjà fait savoir qu’il ne se représenterait pas aux législatives de juin et qu’il soutiendrait la candidature de sa suppléante socialiste, Naïma Charaï. « On ne peut pas plaider le renouvellement politique et s’accrocher aux branches jusqu’au pathétique, explique-t-il au Monde. Ce n’est pas un retrait de la vie politique. Ce n’est pas parce que je n’ai plus de fonction élective que je ne me mêlerai pas de ce qui me regarde : la recomposition politique de la gauche. »

« Nouvelle génération »

M. Mamère proposera à sa majorité de choisir Clément Rossignol-Puech, conseiller municipal Europe Ecologie-Les Verts (EELV), également élu à la communauté urbaine de Bordeaux. « Il incarne la nouvelle génération », justifie le député de Gironde. Ce dernier juge que son départ en juin devrait lui permettre de s’installer dans la fonction avant les prochaines municipales. « Deux ans et demi, c’est le temps qu’il faut pour bien préparer 2020 », précise-t-il.

Ce dernier reste l’écologiste qui a obtenu le meilleur score à une présidentielle : 5,25 % des suffrages en 2002. Pour 2017, il a apporté son soutien à Yannick Jadot, candidat d’Europe Ecologie-Les Verts. Celui qui a quitté EELV en 2013 était présent au lancement de la campagne du député européen, mercredi. En novembre, il avait créé le trouble en saluant à plusieurs reprises la « candidature de combat » de Jean-Luc Mélenchon, allant même jusqu’à dire qu’il pourrait voter pour le leader de La France insoumise avant de faire marche arrière.

Le futur retraité souligne avoir de nombreux projets pour la suite, dont celui de « renouer avec [son] métier de journaliste ».