Frédéric Vasseur, le 3 février 2016 à Guyancourt, lors de la présentation officielle du retour de Renault constructeur en F1. | FRANCK FIFE / AFP

Le 3 février 2016, Renault Sport F1 présentait la nouvelle équipe chargée de mettre en œuvre le retour « à part entière » de la marque au losange en formule 1, c’est-à-dire plus seulement comme motoriste mais comme constructeur. En tête du dispositif, au côté du président de l’écurie, Jérôme Stoll, et du directeur général, Cyril Abiteboul, le team français Frédéric Vasseur faisait son entrée. Moins d’un an plus tard, après il est vrai une première saison dans l’élite qui s’est soldée par une maigre 9e place au championnat du monde constructeurs (avec 8 points), l’écurie annonce le départ surprise de Fred Vasseur.

« Après une première saison passée à relancer et à reconstruire son équipe de formule 1, Renault Sport Racing et Frédéric Vasseur sont convenus par consentement mutuel de se séparer, avec effet immédiat, indique le communiqué rendu public mercredi 11 janvier. Les deux parties restent déterminées à maintenir les bonnes relations de travail qu’elles ont entretenues et espèrent qu’elles prendront une nouvelle forme dans le futur. »

« Renault Sport Racing et l’écurie de formule 1 sont toujours gérés par Jérôme Stoll, son président, et Cyril Abiteboul, son directeur général », précise le texte.

D’abord recruté au poste de directeur sportif suite à la reprise de Lotus par Renault, Frédéric Vasseur est devenu team Principal de Renault F1 en cours de saison dernière. Il était basé à Viry-Chatillon, près de Paris, où sont produits les moteurs, alors que le directeur général, Cyril Abiteboul, travaillait à l’usine d’Enstone, au Royaume-Uni, où sont élaborés les châssis.

Un coup dur

Avant son arrivée chez Renault F1, Frédéric Vasseur dirigeait depuis dix ans l’écurie ART GP, qu’il a fondée avec Nicolas Todt, le fils du président de la FIA, Jean Todt, et avec laquelle il a tout gagné en 2015 dans les catégories inférieures (GP2 et GP3).

Né en 1969, avec une formation d’ingénieur, il a gravi tous les échelons depuis la Formule Renault et la formule 3 en tant que dirigeant d’écurie. Réputé pour son impressionnante capacité de travail, n’ayant pas peur de mettre les mains dans le cambouis, son départ constitue un coup dur pour Renault F1.

« Les perspectives de la deuxième saison de Renault en formule 1 mais aussi les moyens mis en œuvre pour y répondre seront précisés à l’occasion de la présentation de la nouvelle monoplace », qui aura lieu le 21 février. Côté pilote, pour 2017, l’écurie a recruté l’Allemand Nico Hülkenberg pour remplacer le Danois Kevin Magnussen et a renouvelé sa confiance au Britannique Jolyon Palmer dans le deuxième baquet.