Près d’Avranches, dans la Manche, vendredi 13 janvier, des employés de la voirie interviennent après la chute d’un arbre en bord de route. | DAMIEN MEYER / AFP

Chutes d’arbres, ruptures de câbles électriques, toitures envolées.... Les vents violents de la tempête hivernale Egon qui a balayé le quart nord-ouest de la France dans la soirée de jeudi 12 janvier, et toute la nuit suivante, ont provoqué plus de 4 452 interventions et plus d’un millier d’évacuations avant de poursuivre leur chemin vers le Nord-Est de l’Europe.

« La tempête devrait s’évacuer sur la Pologne, indiquait Steven Testelin, prévisionniste à Météo France, vendredi 13 janvier en fin de matinée. Elle générait encore beaucoup de vent lors de son passage en Allemagne près des frontières françaises mais il faiblit, la dépression se comble, et les dégâts devraient maintenant être moindres voire inexistants. »

Si son intensité – notable sur le plan des valeurs de vent relevées (jusqu’à 146 km/h à Dieppe) – justifiait pleinement la vigilance rouge imposée à certains départements de Normandie et de Picardie, Egon ne demeurera pas dans les annales comme une tempête historique. « Elle a été assez brève et a touché une zone géographique relativement peu étendue », explique M. Testelin.

Retour des précipitations

A 10 heures, vendredi matin, la vigilance orange « neige » a été levée en dépit de petits épisodes neigeux subsistant sur l’Ile-de-France. Pour autant, les prévisions incitent à la prudence car un retour des précipitations est attendu en milieu d’après-midi par les Hauts-de-France puis l’Ile-de-France sous forme de pluie. Ces précipitations doivent ensuite se décaler ver le nord-est en fin d’après midi avec un risque de neige en plaine. Deux à cinq centimètres en général et une dizaine de centimètres en Franche-Comté, selon Météo France. Des chutes de neiges sont également attendues sur les reliefs samedi 14 janvier.

Par ailleurs, le département de Haute-Corse a été placé en vigilance orange « vent » vendredi matin dans l’attente, l’après-midi, de rafales pouvant atteindre les 120 km/h liées à une dépression située sur l’Italie. Selon les prévisions, cet épisode doit s’atténuer dans la soirée.

Un technicien répare une ligne électrique, vendredi 13 janvier à Trégunc, dans le Finistère. | FRED TANNEAU / AFP

Selon Enedis, le gestionnaire du réseau de distribution d’électricité, 330 000 foyers (dont 76 000 clients en Normandie et 61 000 en Picardie) ont été privés d’électricité au plus fort de la tempête Egon. Celle-ci passée, la France se prépare à partir de mardi 17 janvier et au moins jusqu’au vendredi 20 janvier à subir une baisse brutale et généralisée des températures qui suscite des inquiétudes par rapport à la production d’électricité et risque de mettre à rude épreuve son réseau de transport.

Cet épisode de froid est dû à la mise en place sur le nord-est de l’Europe de l’anticyclone « Moscou-Paris ». Un froid intense s’installera dès mercredi sur l’hexagone avec des températures maximales n’excédant pas moins 5 degrés dans le nord-est et moins 1 ou moins 2 dans Paris intra muros, mais cette chute du thermomètre devrait être associée à un temps sec.