Primaire à gauche : résumé du premier débat en 3 minutes
Durée : 03:20

Au lendemain du premier débat télévisé de la primaire à gauche, les candidats sont revenus vendredi 13 janvier dans les matinales, sur le format de l’exercice, le jugeant tantôt satisfaisant, « compliqué » ou « limité ».

Sur la courte campagne pour la primaire, dont le premier tour a lieu dans tout juste neuf jours, l’ancien premier ministre s’est voulu optimiste : « L’élection présidentielle, c’est une conversation quasi intime entre un candidat et les Français. Et nous sommes au début de cette conversation », a commenté Manuel Valls sur Radio Classique. « Cette primaire, cette désignation est courte, ramassée, donc intense », mais c’est « une belle épreuve », a poursuivi M. Valls.

« Après la primaire, avec la légitimité, la force et l’élan [qu’elle] peut donner à celui qui sera désigné (…), c’est une nouvelle donne qui va s’écrire, une nouvelle histoire. »

Malgré les divisions entre les candidats à la primaire, Arnaud Montebourg s’est déclaré ce matin « heureux de ces retrouvailles » entre les quatre enfants terribles du Parti socialiste qui se disputent la succession de François Hollande. « Il y avait de bons souvenirs », a assuré l’ancien ministre sur RMC et BFM-TV :

« Des désaccords politiques, ça n’a jamais détruit une amitié, la cordialité d’une relation. D’ailleurs, des désaccords, on en a tous dans nos familles, dans nos cercles amicaux. La politique, c’est l’altérité, c’est le goût d’autrui. »

Benoît Hamon a, lui, fait part de sa déception, vendredi sur France Info, quant au format de l’émission :

« Je ne suis pas très satisfait. L’exercice est compliqué, certaines questions méritaient d’être approfondies. J’ai parfois le sentiment qu’on survole certaines questions, on n’a absolument pas parlé d’écologie ni d’Europe. »

Benoît Hamon est aussi revenu sur les attaques des autres candidats contre le revenu universel, une proposition phare de son programme, déplorant que le débat n’ait permis à personne d’être « éclairé sur le bien-fondé ou pas de cette mesure ».

Remarqué hier soir pour ses digressions, le candidat de la primaire à gauche au nom de l’Union des démocrates et écologistes (UDE) Jean-Luc Bennahmias a lui aussi évoqué les « limites » de l’exercice :

« La formule limite les possibilités de débat. On a vu hier que sur la sécurité sociale par exemple, il y avait un accord global, personne n’avait quelque chose à dire de plus qu’un autre par rapport à cela. Peut-être qu’il faut revoir la formule pour les autres débats. »

Du côté de l’opposition, Eric Ciotti (LR), le président du conseil départemental des Alpes-Maritimes et soutien de François Fillon a parlé d’un débat « sans grand intérêt » :

« Si on regarde les enquêtes ce matin, il semble qu’il y ait du mal à départager ce débat, qui, à vrai dire, était sans grand intérêt. Une forme de course à l’échalote à la démagogie, à la dépense publique. »
« Les bébés Hollande qui rejettent l’héritage – d’habitude, les bébés se disputent l’héritage. Là, ils le rejettent. C’était à celui qui s’éloignait le plus, finalement, de ce qu’ils ont fait au cours de ce quinquennat, qui restera un quinquennat d’échec, de quasi-faillite pour le pays. »