L’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) a lancé en octobre 2016 une vaste campagne d’inspection du parc nucléaire français à la suite d’une anomalie de concentration en carbone de l’acier utilisé dans les générateurs. Sur les douze réacteurs d’Electricité de France (EDF) concernés par des vérifications de sécurité, l’ASN a donné son accord jeudi 12 janvier au redémarrage de neuf d’entre eux : le réacteur 4 de la centrale du Bugey (Bugey 4), Dampierre 3, Fessenheim 1, Gravelines 2 et 4, Saint-Laurent-des-Eaux B1 et Tricastin 1, 3 et 4.

Dans un communiqué diffusé jeudi soir, l’ASN ajoute qu’elle a aussi accepté la demande d’EDF de reporter de deux semaines, jusqu’au 3 février, l’échéance des contrôles prescrits pour le réacteur 2 de la centrale nucléaire du Tricastin, en raison de risques de sécurité du réseau électrique liés à la vague de froid attendue la semaine prochaine.

L’ASN examine en outre la demande d’EDF de reporter à la fin de mars l’échéance des contrôles prescrits pour le réacteur 1 de la centrale de Civaux et va analyser les conditions de redémarrage du réacteur 2 de Civaux, pour lequel les contrôles ont été réalisés.

Le 18 octobre 2016, l’Autorité de sûreté nucléaire avait donné trois mois à EDF pour faire des contrôles complémentaires sur des générateurs de vapeur, fabriqués par le japonais JCFC (Japan Casting and Forging Corporation), après la mise en évidence d’un risque de rupture lié à une teneur anormalement élevée en carbone dans l’acier de leur fond.