Le parquet de Paris a annoncé, vendredi 13 janvier, que des juges d’instruction vont enquêter sur les dispositifs utilisés par le constructeur automobile français pour contrôler les émissions polluantes de ses voitures diesel.

Peu après cette annonce, le titre de Renault s’est violemment retourné à la Bourse de Paris, perdant plus 4 %. A 11 heures, l’action perdait 3,63 % à 83,12 euros, après avoir ouvert en hausse de 1,08 %, dans un marché en progression de 0,58 %.

Au début du mois de novembre, la direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF), qui avait enquêté sur Renault, a transmis ses conclusions au parquet de Nanterre. La répression des fraudes avait précisé avoir rassemblé des informations suffisamment problématiques sur les pratiques de Renault relatives aux émissions d’oxydes d’azote (les très polluants NOx) pour qu’elle estime devoir les transmettre au procureur.

Le début de cette affaire remonte à plus d’un an lorsque les pouvoirs publics français se sont mis en branle dans la foulée du scandale des moteurs diesel truqués de Volkswagen. La DGCCRF, qui avait immédiatement ouvert une enquête, s’est assez vite intéressée aux autres constructeurs présents en France.

Jeudi, la veille de cette annonce du parquet de Paris, c’est le groupe américano-italien Fiat Chrysler qui a été accusé aux Etats-Unis d’avoir truqué des moteurs diesel. Il est soupçonné d’avoir installé des logiciels faussant le résultat des tests antipollution pour minimiser le niveau réel des émissions polluantes.