L’attentat contre la discothèque Reina d’Istanbul avait fait 39 morts. | AP

Deux Ouïgours (peuple turc de confession musulmane vivant en Chine et entretenant des relations très tendues avec le pouvoir central) ont été arrêtés en Turquie en lien avec l’attaque meurtrière contre une discothèque d’Istanbul qui a fait 39 morts la nuit du Nouvel An, selon l’agence de presse progouvernementale Anatolie. L’attentat avait été revendiquée par l’organisation djihadiste Etat islamique (EI).

Les deux suspects, identifiés comme Omar Asim et Abuliezi Abuduhamiti, ont été arrêtés et accusés d’« appartenir à une organisation terroriste », d’« achat d’armes à feu sans autorisation » et de « complicité dans le meurtre de 39 personnes », a rapporté Anatolie, citant le procureur. Selon l’agence de presse, un témoin oculaire aurait vu Asim en compagnie du tueur présumé de la boîte de nuit à Konya, dans le sud du pays.

Le tueur toujours en fuite

Le principal suspect, dont la nationalité exacte n’est pas confirmée, est toujours en fuite, en dépit d’une vaste chasse à l’homme. Le chef de la diplomatie turque, Mevlüt Cavusoglu, avait annoncé la semaine dernière que le tueur présumé avait été identifié, sans dévoiler son nom ni sa nationalité, tandis que le vice-premier ministre, cité par les médias, affirmait qu’il était probablement d’origine ouïghoure. D’autres médias ont ensuite avancé que l’homme serait un djihadiste ouzbek.

Les Ouïghours sont des turcophones majoritairement musulmans de la région du Xinjiang dans le nord-ouest de la Chine, anciennement nommée « Turkestan oriental » et rétive à la tutelle de Pékin.

35 arrestations liées à l’attentat

Des médias ont évoqué l’existence possible d’une cellule comprenant des djihadistes originaires d’Asie centrale et ont rapporté que le tueur présumé, au nom de guerre d’Abou Mohammad Khorassani, se serait installé en novembre à Konya avec sa famille. Au moins 35 personnes ont été arrêtées en liaison avec l’attentat, selon l’agence Anatolie.

Durant la nuit du Nouvel An, 39 personnes dont 27 étrangers (notamment du Liban, d’Arabie saoudite, d’Israël, d’Irak et du Maroc) et 12 Turcs ont été abattues par le tueur présumé dans une célèbre discothèque d’Istanbul, le Reina, située au bord du Bosphore sur la rive européenne d’Istanbul. Le carnage a été revendiqué par l’EI, qui reproche à la Turquie, pays à majorité musulmane, son intervention en Syrie et sa participation à la coalition menée par Washington pour combattre l’EI en Syrie et en Irak.

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