Emmanuel Macron, dans une classe d’Hellesmes (Nord), le 14 janvier. | FRANCOIS LO PRESTI / AFP

Emmanuel Macron a présenté, samedi 14 janvier à Lille, le volet éducatif de son programme présidentiel, creusant, une semaine après un déplacement à Nevers sur le thème de la santé, son sillon « social » dans cette terre historiquement de gauche.

Le candidat à la présidentielle a notamment proposé de diviser par deux le nombre d’élèves dans les classes de CP et CE1 situées en zone d’éducation prioritaire (ZEP), ce qui suppose de mettre devant les élèves quelque 12 000 instituteurs en plus.

« Ils seront pour partie des créations nouvelles de postes et pour partie des embauches qui restent à faire sur les 60 000 programmées pour le quinquennat Hollande », a précisé l’ancien ministre de l’économie. Pour les financer, M. Macron reste flou, disant compter sur la « correction des inefficacités du système actuel, notamment le coût du baccalauréat ».

M. Macron veut aussi renforcer l’autonomie pédagogique des enseignants dans ces zones et valoriser leurs salaires et leurs carrières.

« Essayer de rattraper les inégalités de départ », c’est « une bataille fondamentale que mène l’école en particulier dans ces quartiers dits prioritaires », a souligné M. Macron devant la presse, après avoir visité une école d’Hellemmes, dans la banlieue de Lille. « On doit investir beaucoup plus pour ceux qui ont moins, pour permettre de rattraper ces écarts », a-t-il affirmé, en constatant qu’« on a concentré les difficultés, économiques, sociales, éducatives » dans les mêmes territoires.