Le secrétaire d’Etat chargé de l’Irlande du Nord, l’Anglais James Brokenshire. | - / AFP

Après une crise politique sur fond de Brexit et l’effondrement de la coalition au pouvoir, des élections législatives anticipées se tiendront en Irlande du Nord le 2 mars, a annoncé, lundi 16 janvier, le secrétaire d’Etat chargé de l’Irlande du Nord, James Brokenshire.

« Personne ne devrait sous-estimer le défi posé aux institutions politiques nord-irlandaises et ce qui est en jeu », a déclaré le secrétaire d’Etat britannique lors d’une conférence de presse à Belfast, à l’heure où les accords de paix de 1998 risquent d’être fragilisés par cette crise politique. Il a recommandé au Sinn Fein et au Parti unioniste démocrate (DUP) de « rétablir un partenariat » très rapidement après les élections.

Martin McGuinness, figure du Sinn Fein et ancien chef de l’Armée républicaine irlandaise (IRA), a démissionné lundi 9 janvier sur fond d’affrontements avec la première ministre et la chef du DUP, Arlene Foster, dans un dossier de subventions aux énergies renouvelables.

Des règles de partage du pouvoir

Selon les règles politiques en vigueur en Irlande du Nord depuis les accords de paix de 1998, le pouvoir est partagé entre les unionistes et les nationalistes du Sinn Fein. La démission de M. McGuinness entraîne donc automatiquement celle de Mme Foster. Dans un tel cas de figure, M. Brokenshire sera amené à dissoudre l’Assemblée d’Irlande du Nord.

Le Sinn Fein avait une semaine pour désigner un successeur à McGuinness et éviter ainsi l’implosion du gouvernement régional, mais il avait immédiatement annoncé son intention de ne pas le faire.