Photo du véhicule de police incendié le 8 octobre à Viry-Châtillon. | THOMAS SAMSON / AFP

Onze personnes « âgées de 17 à 19 ans » ont été interpellées dans l’enquête sur l’attaque de policiers début octobre à Viry-Châtillon, en banlieue parisienne, lors d’une opération de police mardi 17 janvier au matin, a appris l’AFP de source policière et judiciaire.

Neuf de ces interpellations se sont déroulées dans le quartier difficile de la Grande Borne à Grigny, ville voisine de Viry-Châtillon. Les deux autres ont eu lieu à Etampes, dans le sud de l’Essonne et dans une commune de Seine-et-Marne, selon le parquet. D’après une source policière, deux interpellés sont mineurs.

Ces arrestations doivent permettre « d’entendre et de confronter des personnes, dont certaines sont susceptibles d’avoir participé aux faits », a ajouté le parquet.

Deux policiers grièvement brûlés

Le 8 octobre, une quinzaine d’agresseurs incendiaient deux voitures de police, occupées par quatre agents, en mission de surveillance à proximité d’un feu tricolore de la Grande Borne, connu pour des vols à la portière avec violences. Deux d’entre eux ont été très grièvement brûlés, dont l’un, un adjoint de sécurité de 28 ans, est toujours soigné à l’hôpital Saint-Louis à Paris. Les deux autres policiers ont été plus légèrement touchés.

A six mois de l’élection présidentielle, l’agression a déclenché un mouvement de colère général des policiers, que le gouvernement peine à apaiser.

Dans le cadre de l’enquête, un adolescent de 17 ans, soupçonné d’avoir participé à la confection des cocktails Molotov utilisés lors de l’agression, a été mis en examen et écroué au début du mois de décembre, avant d’être remis en liberté. Un second mineur âgé de 15 ans, soupçonné aussi d’avoir participé à la fabrication des engins incendiaires, avait été placé sous le statut de témoin assisté, intermédiaire entre la mise en examen et l’état de simple témoin.