Campus de l’institut d’administration des entreprises Savoie-Mont-Blanc, à Annecy-le-Vieux. | IAE Savoie Mont-Blanc

L’insertion professionnelle des diplômés d’instituts d’administration des entreprises (IAE), établissements de management universitaires, qui fêtent leurs 60 ans, affiche des résultats enviables. Près des deux tiers des diplômés d’IAE trouvent un emploi dans les deux mois suivant l’obtention de leur diplôme. Près d’un diplômé sur deux décroche directement un emploi, soit à l’issue de son stage de fin d’études (32,1 %), soit après sa période d’alternance (15,4 %), et près d’un diplômé sur cinq en obtient un en moins de deux mois.

Au bout de six mois, la proportion de diplômés ayant trouvé un emploi s’élève à 83 %, exactement le même niveau que celui constaté dans l’enquête d’insertion 2016 de la Conférence des grandes écoles (CGE). Et le taux d’emploi des diplômés d’IAE atteint 93,2 % au bout d’un an.

Ces chiffres flatteurs ressortent de l’enquête « Devenir des diplômés d’IAE », réalisée par le réseau des IAE auprès de l’ensemble des diplômés depuis 1955, dans toute la France, avec l’agence Stratecom. 9 151 y ont répondu, dont 47 % de diplômés de moins de 30 ans, et 29 % qui sont âgés de 31 ans à 40 ans.

Le profil des répondants à cette enquête montre aussi leur diversité, et le rôle des IAE dans la formation tout au long de la vie :

Au-delà de la formation initiale des étudiants, les formations des IAE s’adressent à de nombreux publics, notamment dans le cadre de la reprise d’études. | IAE Enquête Diplômés 2016

L’enseignement à distance et les campus délocalisés sont également un point fort de ces établissements, comme le soulignait notre reportage à l’IAE de Poitiers :

L’enquête « Devenir des diplômés d’IAE » fait néanmoins apparaître une différence majeure de statut entre les diplômés lors de la première embauche : 71 % des hommes bénéficient d’un contrat à durée déterminée (CDI), contre seulement 55 % des femmes. Par la suite, les diplômés des IAE accèdent largement à la stabilité de l’emploi puisque, dans l’ensemble, 82 % ont un CDI, 7 % un CDD, les autres étant notamment chefs d’entreprise, indépendants, ou exerçant une profession libérale.

Autre bémol, l’étude constate « une forte augmentation des rémunérations à la première embauche jusqu’en 2006, puis une stabilisation depuis ». 54 % des diplômés franchissent les 26 000 euros de salaire annuels… ce qui était déjà le cas de 53 % des diplômés d’il y a neuf à douze ans. Une stabilité décevante pour ces formations pourtant de plus en plus sélectives, comme le montre cet article :

Enfin, montre l’enquête, les deux tiers des diplômés d’IAE (66 %) ont le statut de cadre, 12 % de dirigeant et 22 % d’employé, technicien ou agent de maîtrise (ETAM). Et les femmes sont moins nombreuses que les hommes aux deux bouts de cette échelle : 17 % sont ETAM et 7 % dirigeantes. Le profil « sexué » des emplois exercés découle notamment de la différence des parcours d’origine. Les hommes sont notamment « surreprésentés » dans la filière phare du master d’administration des entreprises (68 % des effectifs y sont masculins), et de la finance (58 %). Tandis que les femmes sont les plus nombreuses en marketing (61 %) et surtout en ressources humaines (75 %).