Le Camerounais Sébastien Siani (à gauche) est effrayé, mais il a marqué lors de la victoire de son équipe face à la Guinée-Bissau. | GABRIEL BOUYS / AFP

  • C’est aujourd’hui

Troisième ville du pays, Franceville, qui doit son nom à l’explorateur Pierre Savorgnan de Brazza, sera le théâtre jeudi 19 janvier d’un match âprement disputé dans le groupe B. Il s’agira d’un derby du Maghreb entre les Algériens et les Tunisiens. A 17 heures, les Fennecs, tenus en échec par le Zimbabwe (2-2), doivent assumer leur statut de favoris face à la Tunisie, battue d’entrée par le Sénégal (2-0).

A 20 heures, les Sénégalais de Sadio Mané devront se méfier de l’équipe du Zimbabwe, qui affiche une confiance rafraîchissante. « Oui, nous sommes toujours les favoris. Si un entraîneur dit à ses joueurs qu’il n’est pas en confiance avant de jouer contre le Sénégal, alors nous avons déjà perdu. Nous avons la confiance et je dis toujours aux garçons qu’ils seront au sommet », a ainsi déclaré le sélectionneur Callisto Pasuwa.

  • C’était hier

Le Gabon n’a toujours pas gagné le moindre match lors de sa Coupe d’Afrique des nations. Tenus en échec par la Guinée-Bissau samedi (1-1) et par le Burkina Faso mercredi (1-1), les footballeurs gabonais joueront leur va-tout, dimanche 22 janvier à Libreville, contre les Camerounais. Malgré son deuxième but en deux rencontres, la vedette des Panthères et du Borussia Dortmund, Pierre-Emerick Aubameyang, avait de quoi être dépité.

Le sélectionneur du Burkina Faso, Paulo Duarte, ancien coach du Gabon, console Pierre-Emerick Aubameyang, attaquant gabonais, mercredi 18 janvier. | GABRIEL BOUYS / AFP

Le Cameroun n’a pas brillé non plus mais a obtenu l’essentiel mercredi lors de son match face à la Guinée-Bissau. Les Camerounais se sont imposés (2-1) grâce à des buts de Sébastien Siani et de Michael Ngadeu-Ngadjui. Les Guinéens avaient ouvert le score par le dénommé Piqueti (à ne pas confondre avec l’économiste Thomas Piketty).

  • C’est dit

Plutôt en jambes lors de sa première sortie face aux Ivoiriens (0-0), alors qu’il n’a plus de club depuis plusieurs mois, le Togolais Emmanuel Adebayor n’a rien perdu de sa tranquille assurance et de son amour-propre :

« Vous savez, c’est toujours beau d’être admiré par un autre footballeur. Vraiment, c’est énorme ! Je me rappelle de ma première CAN, en 2002, je regardais les Rigobert Song, Patrick M’Boma… Pour moi, c’étaient des dieux ! Aujourd’hui il y a des jeunes qui me regardent avec cet œil. Donc je ne peux qu’être content. C’est à moi de démontrer sur le terrain que je reste toujours Adebayor, un footballeur qui adore le jeu. Faire partie aujourd’hui des joueurs les plus expérimentés [de la CAN], cela met du baume au cœur. Cela fait plaisir, même si émotionnellement c’est dur. »

Emmanuel Adebayor est plutôt relax à l’entraînement du Togo. | ISSOUF SANOGO / AFP

On l’a vu plus haut, le Cameroun n’est pas passé loin d’une contre-performance face à la Guinée-Bissau. Menés au score, les Camerounais ont inquiété leur sélectionneur belge, Hugo Broos :

« En première période, on n’était pas digne d’être appelé les “Lions indomptables”, on était des Lions domptables. Je n’ai jamais vu l’équipe si faible. Il n’y avait rien, ni hargne, ni combativité, aucun jeu collectif. »

Du côté du pays hôte, on cherche des raisons d’espérer après deux matchs nuls poussifs. Le sélectionneur espagnol, José Antonio Camacho, croit encore au miracle :

« La Côte d’Ivoire a gagné la dernière Coupe d’Afrique des nations en faisant match nul pour ses deux premiers matchs. C’est peut-être de bon augure… »
  • C’est vu

On a vu un but « maradonesque » ou « messiesque » de la part d’un joueur de 23 ans et de 1,72 m inconnu, le Guinéen Piqueti.

On a vu un supporteur malien avec « une gueule de cinéma » et une réplique de la Coupe du monde.

JUSTIN TALLIS / AFP

On a vu des petits malins se moquer du gardien gabonais Didier Ovono en modifiant une page Wikipédia.

On a vu un joueur tunisien, Naïm Sliti, parler franchement des tensions conjugales avec son épouse algérienne avant le derby contre les Fennecs.

On a vu un bonhomme de neige en forme de Riyad Mahrez à Sétif :

On a malheureusement vu aussi des manifestants gabonais, opposés au pouvoir d’Ali Bongo, harcelés par la police :