Le président sortant Barack Obama, lors de sa dernière conférence de presse à la Maison Blanche (Washington), le 18 janvier. | Pablo Martinez Monsivais / AP

C’est un record. A quelques heures de la fin de son dernier mandat présidentiel, jeudi 19 janvier, Barack Obama a commué les peines de 330 personnes, condamnées pour la plupart pour des affaires de drogue. M. Obama s’est dit « fier » de cette mesure parmi les dernières qu’il a prises avant de quitter la Maison Blanche.

« L’Amérique est une nation où existe la seconde chance » a-t-il écrit sur Twitter :

Il s’agit de la deuxième décision de clémence prise par M. Obama en une semaine, après la commutation surprise mardi de la peine de prison de Chelsea Manning, la militaire transsexuelle condamnée pour avoir transmis plus de 700 000 documents confidentiels à WikiLeaks. Le même jour, le président américain avait gracié 64 personnes et commué les peines de 208 prisonniers.

1 715 remises de peines

Ces nouvelles remises de peine annoncées jeudi viennent conforter le record de M. Obama, qui a procédé à 1 715 commutations présidentielles, soit davantage que l’ensemble de ses prédécesseurs à la Maison Blanche.

Les prisonniers bénéficiaires de ces raccourcissements de détention sont censés ne plus présenter de dangerosité. Pour la plupart, il s’agit de simples dealers de stupéfiants qui ont été condamnés à de lourdes sentences, en vertu d’un système pénal très répressif, aujourd’hui dénoncé comme excessif.

Les Etats-Unis comptent actuellement plus de 2,2 millions de personnes derrière les barreaux. Ces dernières semaines, les services du ministère de la justice ont mis les bouchées doubles pour passer en revue toutes les demandes de clémence qui lui ont été adressées. Plus de 16 000 dossiers ont été traités depuis avril 2014, a précisé jeudi le ministère.