Début octobre, une quinzaine de personnes avaient agressé quatre policiers, à Viry-Chatillon (Essonne). | THOMAS SAMSON / AFP

Sept personnes ont été mises en examen vendredi 20 janvier dans l’enquête sur l’attaque de policiers au début du mois d’octobre à Viry-Châtillon (Essonne), a annoncé le parquet. Toutes originaires de la Grande Borne, elles sont accusées de tentative de meurtre sur personnes dépositaires de l’autorité publique commise en bande organisée. Parmi les sept personnes déférées, trois étaient mineures au moment des faits.

« Il y a préméditation, dans le sens où les coktails molotov ont été préparés à l’avance », a expliqué vendredi, en fin de matinée, le procureur d’Evry, Eric Lallement, au cours d’une conférence de presse. Durant leur garde à vue, six « ont nié toute participation aux faits ». Le septième « a reconnu être présent, mais avoir seulement jeté des cailloux », a poursuivi le procureur.

En début de semaine, onze personnes avaient été interpellées. Quatre d’entre elles ont été relâchées et ont « a priori été mises hors de cause », a précisé le procureur d’Evry.

Deux policiers grièvement blessés

Début octobre, une quinzaine d’agresseurs avaient incendié deux voitures de police, occupées par quatre agents en mission de surveillance. Les policiers surveillaient une caméra installée près d’un carrefour, connu pour ses vols avec violences sur des automobilistes. Deux d’entre eux ont été grièvement brûlés. Cette agression avait déclenché un mouvement de colère des policiers sur tout le territoire, inédit par son ampleur.

Depuis cette attaque, trois des quatre policiers visés ont été mutés dans les services de leur choix, selon le procureur. Le quatrième, le plus sévèrement brûlé, a été promu gardien de la paix.