Donald Trump lors d’une récéption et d’un diner à l’Union Station à Washington, le 19 janvier. | MANDEL NGAN / AFP

A la veille de la passation de pouvoir à Washington, Donald Trump a promis, jeudi 19 janvier, de « rassembler » les Américains. Au même moment, plusieurs milliers de personnes descendaient dans les rues de New York pour témoigner leur désaccord envers la ligne défendue par le républicain.

« Nous allons faire en sorte que l’Amérique soit grande pour tout le monde, partout dans le pays », a déclaré l’homme d’affaires de 70 ans, qui prêtera serment vendredi comme 45e président des Etats-Unis, sur les marches du Lincoln Memorial. S’adressant lors d’un discours de cinq minutes à ses concitoyens « oubliés », il a promis que sa présidence marquerait un tournant dans la vie du pays.

« Nous allons ramener nos emplois. Nous n’allons plus laisser les autres pays voler nos emplois. Nous allons développer notre grande armée. Nous allons renforcer nos frontières. »

Il a plus tard repris à nouveau son célèbre slogan, d’abord sur Twitter puis lors d’un grand dîner dans l’imposante gare Union Station. Devant ses proches, des membres nommés à son cabinet et des donateurs, il s’est félicité : « On ne pariait pas cher sur nous. Ils disaient la même chose à propos du Brexit, et pourtant on a largement gagné. »

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« Battez-vous chaque jour contre Trump »

Sur le National Mall, le grand parc qui relie le Lincoln Memorial au Capitole, les partisans du républicain sont venus en nombre célébrer une nouvelle ère.

Signe du fossé qui reste béant après une campagne au ton particulièrement amer, plusieurs milliers de manifestants anti-Trump sont descendus à New York, bastion démocrate, pour écouter de grands noms de la culture, comme Robert de Niro, Michael Moore ou encore Alec Baldwin, ainsi que le maire de la ville Bill de Blasio.

« Résistez » et « Battez-vous chaque jour contre Trump » pouvait-on lire sur les pancartes.

« Un document philosophique »

La cérémonie d’investiture aura lieu en plein air au Capitole vendredi matin. Après avoir prêté serment sur la Bible, peu avant le début de son mandat à midi (18 heures à Paris) comme le stipule la Constitution, il prononcera un discours d’une vingtaine de minutes.

« Ce ne sera pas un programme détaillé, plutôt un document philosophique », a déclaré son porte-parole Sean Spicer lors d’une conférence de presse à Washington.

Donald Trump entend donner rapidement des gages à ses électeurs qui attendent de lui qu’il dynamite le statu quo. Les premiers décrets qu’il signera dès vendredi symboliseront cette rupture, « un vrai programme de changement », a insisté M. Spicer.