Depuis janvier 2016, Pékin autorise tous les couples mariés à avoir un deuxième enfant. | FREDERIC J. BROWN / AFP

Depuis le début du siècle, la Chine n’a jamais enregistré autant de naissances. Un an après la libéralisation du droit au deuxième enfant au début de 2016, la natalité a sensiblement augmenté atteignant 17,86 millions de naissances, contre 16,55 millions en 2015, soit une hausse de 7,9 %, a annoncé la Commission nationale de la santé et du planning familial (CNSPF) dimanche 22 janvier.

Pour le pays le plus peuplé du monde, il s’agit du nombre de naissances le plus élevé depuis l’an 2000, a noté Yang Wenzhuang, haut responsable du CNSP. Sur le total des naissances, 45 % sont survenues dans des familles qui avaient déjà au moins un enfant, contre 30 % seulement en 2013, a souligné M. Yang, qui y a vu l’effet du changement de la législation sur les naissances multiples.

Confrontée au vieillissement de sa population, la Chine a démantelé ces dernières années la politique de l’enfant unique qu’elle avait mise en place à la fin des années 1970.

53 % des familles ne veulent pas de deuxième enfant

Depuis 2013, les couples dont l’un des membres est enfant unique avaient le droit d’avoir un deuxième enfant. Cette possibilité a été offerte à l’ensemble des couples mariés depuis le 1er janvier 2016, à la suite d’une décision du Parti communiste chinois (PCC) au pouvoir.

Mais le coût de la vie (logement, éducation, santé…) décourage de nombreux parents de multiplier les naissances : selon une enquête réalisée l’an dernier par l’Association des femmes de Chine, 53 % des familles ayant déjà un enfant n’ont pas l’intention d’en avoir un deuxième.

La Chine comptait officiellement 1,37 milliard d’habitants à la fin de 2015. Pékin avait expliqué au début de 2016 tabler sur une population de l’ordre de 1,42 milliard d’habitants en 2020. La population totale devrait culminer aux alentours de 1,45 milliard d’habitants vers 2030 avant de commencer à diminuer.