La généralisation du dépistage organisé, prévue en 2018, pourrait réduire de 30% les nouveaux cas et les décès par cancer du col de l’utérus. | CAPTURE D'ECRAN

C’est une pathologie qui tue plus de 1 000 Françaises et en touche 3 000 tous les ans. D’après l’Institut national du cancer (INCa) qui lance une campagne d’information lundi 23 janvier, un frottis de dépistage suffirait pourtant à éviter 9 cas de cancer de l’utérus sur 10. Repérées plus tôt, les lésions précancéreuses peuvent ainsi être traitées avant d’évoluer.

La campagne, sous la forme d’annonces à la radio et d’un court film d’animation sur Internet, se tient dans le cadre d’une semaine de prévention à l’échelle européenne. 40% de femmes âgées de 25 à 65 ans qui n’effectuent pas de frottis de dépistage à titre individuel tous les trois ans malgré les recommandations des autorités sanitaires.

Le frottis de dépistage du cancer du col de l'utérus : pour qui ? Quand ? Comment ?
Durée : 01:48

Une femme sur deux ne se fait plus dépister après 50 ans

Encouragés depuis les années 1980, les frottis ont déjà conduit à une baisse importante du nombre de nouveaux cancers du col de l’utérus. Mais la survie à 5 ans de 68% dans les années 90 est tombée à 62% dans les années 2 000.

La généralisation du dépistage organisé, prévu en 2018, devrait permettre de réduire encore de 30% les nouveaux cas et les décès par cancer du col. Ce dépistage s’appuiera notamment sur des relances périodiques aux femmes concernées, sachant qu’une femme sur deux ne se fait plus régulièrement dépister après 50 ans selon Frédéric Debels, responsable du département du dépistage à l’INCa.

Une expérimentation dans treize départements a vu une augmentation de 12 points du taux de dépistage des femmes âgées de 25 à 65 ans.