Après deux abandons en 2008 et 2012, Jérémie Beyou achève, à 40 ans, son premier Vendée Globe. | JEAN-SEBASTIEN EVRARD / AFP

Et la troisième tentative sera la bonne pour Jérémie Beyou : le skippeur de Maître Coq se classe troisième du Vendée Globe, la course à la voile autour du monde en solitaire, sans escales et sans assistance, derrière Armel Le Cléac’h et Alex Thomson. Le Breton a franchi la ligne d’arrivée devant Les Sables-d’Olonne, lundi 23 janvier, à 19 h 40 et boucle son tour du monde en 78 jours, 6 heures, 38 minutes et 40 secondes.

Jérémie Beyou entre dans la légende du Vendée Globe en devenant le quatrième marin de l’histoire de l’épreuve à achever le tour du monde en moins de quatre-vingt jours après François Gabart en 2012, Armel Le Cléac’h, vainqueur du Vendée Globe 2016, en 2012 et 2016, et Alex Thomson en 2016.

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« Le Vendée Globe est une source qui se mérite »

C’est une délivrance pour le skippeur originaire de la baie de Morlaix (comme Armel Le Cléac’h), qui depuis quelques jours manquait de vent et avait peur de voir revenir ses concurrents. Du vent qu’il a retrouvé cette nuit, à son grand soulagement.

« Je suis décontracté depuis ce matin. J’ai profité de la navigation toute la journée. J’étais hyper à l’aise sur le bateau. Juste avant la ligne, j’ai fait un bord à vingt nœuds avec tous les zodiacs autour, c’était magique. C’est incroyable de voir tous ces gens. »

« C’est un truc de barge car le Vendée Globe est une course qui se mérite, a-t-il confié juste après la ligne d’arrivée. Il faut aller la chercher mille après mille, il faut se dépasser. C’est une émotion immense. »

Son premier Vendée Globe achevé

Après deux abandons en 2008 et 2012, Jérémie Beyou achève, à 40 ans, son premier Vendée Globe. Une course semée d’embûches mais qui n’ont pas eu raison de la ténacité du skippeur finistérien. En effet, quelques jours après le départ, Maître Coq a subi plusieurs avaries. La panne irréparable de ses antennes Fleet est restée la plus problématique car Jérémie Beyou ne pouvait plus récupérer autant d’informations météo qu’il le souhaitait et donc établir des stratégies à long terme.

Malgré cela, le skippeur est toujours resté dans le groupe de tête. Après les abandons successifs de Vincent Riou (PRB), Morgan Lagravière (Safran), Sébastien Josse (Edmond de Rothschild) et Paul Meilhat (SMA), Jérémie Beyou s’est retrouvé seul, et en troisième position, dès le Pacifique. « Il fallait de la ténacité. Ça partait mal. J’a eu des soucis d’électronique jusqu’au bout. Après tous les soucis que j’ai eu, finir troisième c’est juste génial », a-t-il avoué à l’arrivée.

Vendée Globe : l’arrivée triomphale de Le Cléac’h
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