Le Tunisien Wahbi Khazri peut célèbrer son but. Son équipe a battu le Zimbabwe et s’est qualifiée pour les quarts. | GABRIEL BOUYS / AFP

  • C’est aujourd’hui

Au sein du groupe C, les quatre équipes sont toujours en course pour la qualification en quart de finale : la République démocratique du Congo (1re avec 4 points), le Maroc (2e avec 3 points) et enfin la Côte d’Ivoire et le Togo qui doivent absolument s’imposer (3e avec 2 points et 4e avec 1 point).

A 20 heures, les Congolais auront les faveurs des pronostics face aux Togolais à Port-Gentil. Leaders du groupe, ils n’auront besoin que d’un match nul. Face à eux, les coéquipiers d’Emmanuel Adebayor et du sélectionneur Claude Le Roy peuvent encore réaliser l’exploit s’ils s’imposent pour la première fois dans cette compétition. Une victoire les propulserait devant leurs adversaires du soir malgré le même nombre de points.

A la même heure à Oyem, Hervé Renard retrouve une équipe avec laquelle il a été sacré champion d’Afrique il y a deux ans. Le sélectionneur français du Maroc affronte la Côte d’Ivoire. Et les Marocains n’ont besoin que d’un point pour s’assurer de continuer l’aventure et de détrôner les champions d’Afrique sortants.

Le gardien de but togolais, Kossi Agassa, a été en grande difficulté le 20 janvier face au Maroc. | ISSOUF SANOGO / AFP

  • C’était hier

Il n’y a pas eu de miracle à Franceville pour l’Algérie qui s’est même montrée incapable d’entretenir l’espoir face au Sénégal (2-2) qu’elle devait à tout prix battre. Les Fennecs ont pourtant mené deux fois au score grâce à un doublé d’Islam Slimani mais à chaque fois les Sénégalais ont égalisé par Papa Diop et Moussa Sow. L’Algérie repart du Gabon sans le moindre succès. En conséquence, le sélectionneur belge de l’Algérie, Georges Leekens, a annoncé sa démission « pour le bien de tous ». « Vu la pression qui est exercée sur la fédération et l’équipe nationale, j’ai préféré arrêter mon contrat par amitié au président de la Fédération qui mérite le respect », indique le Belge sur le site de la fédération. Le Sénégal, de son côté, disputera samedi 28 janvier dans le même stade un quart de finale largement à sa portée face au Cameroun.

Les supporteurs algériens, qui avaient le fait déplacement au Gabon, n’ont même pas assisté à une victoire de leurs footballeurs. | KHALED DESOUKI / AFP

Dans le même temps, les Tunisiens se sont chargés d’ôter tout regret à leurs voisins algériens en dominant largement le Zimbabwe (4-2). Ils menaient déjà 4 à 1 à la fin de la première période (Sliti, Msakni, Khenissi, Khazri). Avec deux victoires en trois rencontres, la Tunisie a montré un beau visage et part favorite de son quart de finale samedi à Libreville face au Burkina Faso.

  • C’est dit

L’élimination des Panthères n’a pas traumatisé les Gabonais, qui ont d’autres priorités. Jean-Gaspard Ntoutoume, un porte-parole de l’opposant Jean Ping, le constate :

« Je n’ai pas le sentiment que les Gabonais soient malheureux après l’élimination de leur équipe. C’est grave, comme si le pays ne s’identifiait plus à l’équipe nationale. Pour les Gabonais, les Panthères, c’est l’équipe d’Ali Bongo. Ils sont contents quand elles perdent. »

Hervé Renard, ancien sélectionneur ivoirien lors du sacre de 2015, se méfie des Eléphants avant Maroc-Côte d’Ivoire :

« La Côte d’Ivoire a toujours pour habitude de rentrer doucement dans un tournoi comme celui-ci. J’ai revu le match contre la RDC, je pense qu’ils pouvaient espérer beaucoup mieux qu’un match nul, surtout en deuxième mi-temps. Il ne faut pas s’inquiéter pour eux, ils seront présents. Si on n’est pas parfaits techniquement, ce match sera compliqué. »

Claude Le Roy, le sélectionneur togolais, n’est pas certain du gardien qu’il alignera lors du match décisif face à la RDC, après la prestation en demi-teinte du titulaire Kossi Agassa :

« Ce qui est arrivé à Kossi Agassa [sa maison située dans la capitale togolaise a été vandalisée après la défaite face au Maroc] l’a beaucoup perturbé et a abîmé moralement toute l’équipe. Il est retourné par ce qui s’est passé, qui n’a rien à voir avec le Togo mais avec quelques excités. On espère qu’on va retrouver des eaux beaucoup plus calmes. Je doute fort qu’il soit prêt à affronter un troisième match de CAN. C’est dommage, il a 38 ans, dont vingt ans de sa vie donnés au football, mais ça me paraît très compliqué. »

Le capitaine du Togo, Emmanuel Adebayor, mène ses troupes à l’entraînement à la veille du match décisif face à la RDC. | JUSTIN TALLIS / AFP

Emmanuel Adebayor, le capitaine des Eperviers du Togo, se montre convaincu, presque mystique avant d’affronter les Congolais :

« Les grands joueurs de ma génération, que j’ai côtoyés, m’ont toujours dit le match le plus important de ta carrière, c’est celui qui vient, donc, oui, contre les Congolais, c’est le match le plus important de ma carrière, pour l’instant de ma vie. Si j’ai pris l’avion pour venir à la CAN au Gabon et perdre après deux matches, ça ne sert à rien. Je veux continuer à vivre l’aventure. Je dois montrer la voie, je ne peux pas manquer de courage et donc j’ai dit qu’on jouerait pour se qualifier. Le destin est dans notre main. »
  • C’est vu

On a vu un supporteur du Burkina Faso gagner le concours du plus beau couvre-chef :

KHALED DESOUKI / AFP

On a vu Didier Drogba, dont l’absence ainsi que celles de Gervinho et Yaya Touré handicapent les Eléphants ivoiriens, rendre visite à ses anciens coéquipiers de Chelsea :

On a vu et surtout entendu que le président gabonais Alain (devenu Ali suite à sa conversion à l’islam) Bongo s’est pris pour James Brown dans les années 1970. Il aurait peut-être mieux fallu pour son pays que sa carrière musicale décollât :

I Wanna Stay With You
Durée : 05:21

On a vu une simulation pour le moins osée du gardien sénégalais.