Le choix du cinéaste franco-polonais pour présider la 42e cérémonie des Césars avait suscité l’indignation et des appels au boycott en raison de l’accusation de viol dont il fait l’objet. | JANEK SKARZYNSKI / AFP

Le réalisateur Roman Polanski a renoncé à présider la 42e cérémonie des Césars en raison de la polémique, qu’il juge « injustifiée », déclenchée par des associations féministes contre sa nomination, selon un communiqué publié mardi 24 janvier.

Ces associations, qui ont lancé une pétition pour sa destitution, dénoncent le choix du cinéaste franco-polonais, qui avait été poursuivi en 1977 en Californie pour le viol d’une adolescente de 13 ans. Cette polémique a « profondément attristé Roman Polanski et atteint sa famille », et le réalisateur « a décidé de ne pas donner suite à l’invitation » des organisateurs, ajoute le communiqué de son avocat.

Colère et incompréhension

Le choix de Roman Polanski pour présider cette édition, annoncé le 18 janvier par le président de l’Académie des Césars et producteur Alain Terzian, ainsi que par la chaîne Canal+, avait suscité colère et incompréhension.

Depuis 1977, Roman Polanski est poursuivi par la justice américaine pour avoir violé Samantha Gailey (aujourd’hui Geimer), âgée de 13 ans. Le réalisateur en avait 43. Après quarante-deux jours de prison, puis sa libération sous caution, le cinéaste, qui avait plaidé coupable de « rapports sexuels illégaux » avec une mineure, s’est enfui des Etats-Unis avant l’annonce du verdict, craignant d’être lourdement condamné, malgré un accord conclu avec la justice américaine.

Depuis, Samantha Geimer a réclamé à plusieurs reprises l’abandon définitif des poursuites, voulant tourner la page une fois pour toutes. La Cour suprême de Pologne a refusé, mardi 6 décembre, de rouvrir sa procédure d’extradition vers les Etats-Unis, permettant ainsi à M. Polanski de retourner dans son pays d’origine quand il le souhaiterait.