Les Hongrois ont fait sensation en huitièmes, en gagnant contre le champion olympique danois (27-25), le 22 janvier. | PHILIPPE DESMAZES / AFP

Personne ne les attendait à ce niveau de la compétition. Pourtant, ce sont bien la Hongrie et le Qatar qui affronteront mardi 24 janvier, en quarts de finale du mondial de handball, respectivement la Norvège (17 heures) et la Slovénie (20 h 45). Il ne faudra pas sous-estimer ces deux qualifiés surprise. La Hongrie a en effet disposé dimanche du champion olympique danois (27-25), et les Qataris ont battu le champion d’Europe allemand d’un cheveu (21-20).

Pourtant, rien ne laissait présager de telles performances, ces deux formations n’ayant pas brillé depuis le début de la compétition. Avec deux victoires pour trois défaites en phase de poules, les deux équipes s’étaient qualifiées difficilement pour la phase finale en terminant à la dernière place qualificative de leurs groupes respectifs.

Mais c’était compter sans la science tactique des techniciens espagnols. Xavier Sabate, entraîneur des Magyars, et Valero Rivera, celui des Qataris. Ce dernier n’en est pas à son premier coup d’éclat. Ancien joueur et entraîneur du FC Barcelone, il a été l’entraîneur de la sélection espagnole, avec laquelle il a remporté, à domicile, le titre mondial en 2013.

Depuis, à la tête du Qatar, il réalise en 2015 l’exploit de mener pour la première fois une équipe non européenne en finale du championnat du monde (organisé dans l’émirat gazier) avant de céder contre les Français 25-22.

Rouages étrangers

Mais, deux ans après cette performance, le contexte est bien différent côté qatari. Les nombreux naturalisés qui avaient su poser des difficultés aux Bleus n’ont pas continué l’aventure après des Jeux olympiques décevants (et une sévère défaite en quarts de finale contre la Mannschaft, 34-22).

Cependant, pour affronter la Slovénie ce soir à l’AccorHotels Arena, Valero Rivera pourra tout de même s’appuyer sur ses deux rouages étrangers, l’arrière gauche cubain Rafael Capote et le gardien vétéran bosnien Danijel Saric. L’équipe victorieuse retrouvera dans le dernier carré la France ou la Suède.

Bertrand Roiné, arrière gauche français naturalisé qatari, accédera-t-il à une nouvelle finale de Mondial ? | THOMAS SAMSON / AFP

De son côté, en ouverture des quarts, la Hongrie affrontera la Norvège, grande favorite de la rencontre, à Albertville. Les outsiders comptent sur l’influence de leur géant vétéran (35 ans, 2,08 mètres), Laszlo Nagy, pour recréer l’exploit. Blessé à la cheville lors de la défaite inaugurale contre l’Allemagne, le redoutable joueur de Veszprem n’avait pas disputé d’autres matchs de poules et avait même été remplacé. De retour en huitièmes, l’arrière droit avait apporté de la sérénité en défense. Mais le défi sera de taille pour les Hongrois, car la machine norvégienne est bien huilée autour de son jeune maître à jouer, le futur demi-centre du Paris-Saint-Germain, Sander Sagosen (21 ans).

L’Arena de Montpellier sera enfin le théâtre d’un classique du hand entre l’Espagne et la Croatie (20 h 45). A défaut de briller depuis le début du Mondial, les Croates ont assuré l’essentiel. Du côté espagnol, avec 100 % de victoires – seule la France fait aussi bien –, on pourrait penser que la confiance est à son paroxysme, mais la victoire dans la douleur, 28-27 contre le Brésil en huitièmes, questionne.

Un contenu de cette page n'est pas adapté au format mobile, vous pouvez le consulter sur le site web