Malgré l’échec industriel qu’a constitué la sortie du Galaxy Note 7 – dont la production a dû être rapidement abandonnée après que plusieurs appareils ont pris feu –, le groupe sud-coréen Samsung a publié, mardi 24 janvier, des résultats financiers positifs sur l’année 2016, portés en particulier par son activité dans les composants (puces, écrans…). Sur 2016, le résultat d’exploitation a progressé de 10,7 % sur un an à 23,3 milliards d’euros pour des ventes en progression de 0,6 % à 161 milliards d’euros. Et sur le seul quatrième trimestre, les bénéfices s’envolent de 50 % par rapport à l’année précédente !

Particulièrement scrutés, les résultats de la branche « mobiles » sont encourageants pour Samsung qui, après un troisième trimestre très mauvais, en plein scandale du Note 7, a redressé la tête les trois mois suivants. Au final, si les revenus issus du mobile sont en recul de 3 % sur l’année, les bénéfices, eux, progressent légèrement à 8 milliards d’euros.

Prudence redoublée

Dans l’obligation de se refaire une réputation, Samsung annonce que la priorité de la compagnie cette année sera d’« assurer la sécurité des consommateurs et la qualité des produits en améliorant le contrôle qualité et en renforçant les équipes d’experts consacrés ». Signe de la prudence redoublée de la marque – qui n’aura pas le droit à un nouveau faux pas – la sortie du Galaxy S8, qui devait être présenté au World Mobile Congress de Barcelone, en février, a été reportée à une date non précisée.

Dans ses autres cœurs de métiers, Samsung affiche un incroyable dynamisme. Dans le secteur des écrans, le sud-coréen profite de la demande accrue d’écrans OLED, tant pour les téléviseurs que pour les smartphones. Sur le segment des écrans LCD, la réduction des coûts a permis d’augmenter la rentabilité. Samsung s’attend à ce que les ventes d’écrans premiums continuent à croître et mise sur des produits différenciés comme les écrans incurvés et des écrans ultra HD (haute définition) de grande taille.

La production de puces continue elle aussi à connaître une importante croissance de ses revenus, grâce à une demande soutenue sur le marchés des smartphones mais aussi pour les PC et les data-centers. Sur le dernier trimestre, ce secteur apporte à lui seul plus de la moitié des bénéfices. Samsung entend encore accélérer dans cette activité grâce à l’usine géante qu’elle a installée à Pyeongtaek, pour un investissement record de 112,9 milliards de dollars (104,9 milliards d’euros).