Pékin a annoncé, dimanche 22 janvier, un durcissement des règles concernant les outils permettant de contourner la censure d’Internet en Chine. Les autorités ont ainsi annoncé un plan de quatorze mois visant à « mettre de l’ordre » dans le secteur.

Une directive du ministère de l’industrie et des technologies de l’information rappelle ainsi l’interdiction, sans accord préalable du gouvernement, des VPN (réseaux privés virtuels), qui dissimulent l’origine réelle de l’internaute pour lui permettre d’accéder à des sites interdits en Chine. De nombreux Chinois les utilisent, notamment certains intellectuels, dissidents ou encore des entreprises, chinoises ou étrangères, qui peuvent ainsi accéder à des services comme Facebook ou Twitter.

Renforcement des contrôles

Le ministère souhaite renforcer son contrôle de ces technologies, avec des inspections des fournisseurs d’accès à Internet, des hébergeurs et des différents fournisseurs de services Web. Ceux-ci devront aussi s’assurer eux-mêmes que les internautes n’utilisent pas leurs services pour des activités illégales. Et les fournisseurs d’accès devront désormais obtenir une autorisation officielle pour créer ou louer des canaux de communication.

Le marché des fournisseurs d’accès a connu une croissance rapide et les « premiers signes de développement anarchique apparaissent, créant un besoin urgent de règlementation », a justifié le ministère. La Chine est le pays qui compte le plus grand nombre d’internautes au monde, avec 731 millions de personnes.