Paul Furlan lors de la conférence de presse au cours de laquelle il a annoncé sa démission, le 26 janvier à Bruxelles. | SOPHIE KIP / AFP

Le socialiste belge Paul Furlan, ministre régional chargé des pouvoirs locaux en Wallonie, a démissionné jeudi 26 janvier, devenant le premier élu à être emporté par « l’affaire Publifin », un scandale d’emplois fictifs présumés au sein d’entreprises publiques qui ébranle la classe politique de la région francophone du sud de la Belgique.

Publifin est une société mixte public-privé établie à Liège. Il y a quelques semaines, un élu centriste a révélé les rémunérations d’administrateurs issus des 47 municipalités regroupées dans cette intercommunale aux diverses ramifications.

Figure montante du Parti socialiste belge, M. Furlan se voyait reprocher par l’opposition de ne pas avoir exercé un contrôle suffisant sur Publifin, ainsi que d’avoir confié à un membre de son cabinet la gestion de ses sociétés privées.

« Droit dans ses bottes »

Ce proche du chef du gouvernement régional, Paul Magnette, s’est longuement défendu lors d’une conférence de presse de toute malversation, affirmant être « droit dans ses bottes ». Mais il a décidé de présenter sa démission parce que « la sérénité n’est plus assurée » au sein du gouvernement wallon.

Son chef de cabinet adjoint, Claude Parmentier, avait dû démissionner mi-janvier en raison de sa rémunération élevée comme administrateur de Nethys, filiale au statut privé de Publifin.

Nébuleuse constituée d’une cinquantaine de sociétés mise sur pied depuis une quinzaine d’années par l’un des hommes forts du PS liégeois, Stéphane Moreau, Nethys était au départ active dans la distribution de gaz et d’électricité et dans la télédistribution. Le groupe a diversifié ses activités dans les secteurs aéroportuaire, de l’énergie, du développement économique, de la finance et des télécoms.